Grand philanthrope, sir Edmund Boyd Osler a joué un rôle de premier plan dans la création et l’essor du Musée.
Edmund Osler a débuté sa carrière comme commis à la Bank of Upper Canada. Il allait devenir président de plusieurs entreprises dont la Compagnie de chemin de fer de l’Ontario et du Québec et la Dominion Bank, ainsi que directeur d’entreprises comme le Chemin de fer du Canadien Pacifique et la Canada North-West Land Company.
En 1892, il brigue la mairie de Toronto, mais la victoire est remportée par R. J. Fleming. En 1896, il siège à la Chambre des communes en tant que député conservateur de West Toronto. Il y demeure jusqu’en 1917.
Osler est un passionné d’arts et de voyages. En 1906-1907, il compte parmi les Torontois bien en vue à se rendre en Égypte où ils rencontrent Charles T. Currelly, archéologue et futur directeur du Musée royal d’archéologie de l’Ontario (actuel Musée royal de l’Ontario). Osler propose à Currelly de contribuer au financement de son projet de moulage d’un mur du temple de la reine Hatchepsout illustrant son expédition au pays de Pount.
Unissant ses efforts à ceux de sir Edmund Walker et d’autres, Osler prône la création d’un musée d’envergure internationale à Toronto. En 1909, il recourt à ses relations politiques pour convaincre le gouvernement de l’Ontario de financer la construction et l’exploitation du ROM. Il s’engage à verser 50 000 $ sur cinq ans pour permettre à Currelly de faire des acquisitions. En 1912, il fait don au Musée de son importante collection de peintures de Paul Kane.
Le mécénat de sir Edmund Osler est maintenu par ses descendants. Son arrière-petit-fils Wilmot Matthews et son épouse Judy ont largement contribué à l’établissement de la Cour de la famille Matthews des sculptures chinoises, dont l’entrée, la Porte sir Edmund Osler, rend hommage au philanthrope.