Sir Byron Edmund Walker a joué un rôle clé dans la campagne prônant la création d’un musée d’envergure internationale à Toronto.
Né en 1848 dans le comté de Haldimand, en Ontario, Edmund Walker quitte l’école à douze ans pour le monde bancaire. Autodidacte manifestant un intérêt pour la culture et les sciences, il s’impose comme un expert dans de nombreux domaines.
En 1868, il entre à la Canadian Bank of Commerce. En 1886, à l’âge de 38 ans, il en est nommé directeur général et en 1907, président.
Très grand philanthrope, Walker participe à la fondation et la gestion de nombreux organismes, dont le Musée des beaux-arts du Canada, le Musée des beaux-arts de l’Ontario et l’Université de Toronto.
Séjournant à New York par affaires, Walker s’adonne à sa passion pour la culture, visite des galeries et des musées, et exerce ses talents de collectionneur. Il aspire à la création d’un grand musée à Toronto, comme ceux qu’il avait admirés à New York. Grâce à son influence et ses relations, et de nombreuses années de planification et de négociation, le Musée royal de l’Ontario ouvre ses portes le 19 mars 1914. Walker en est le premier président, fonction qu’il exercera jusqu’à sa mort en 1924.
À de nombreux égards, le double mandat du ROM alliant nature et culture, une exception dans le monde muséal, reflète l’éclectisme des intérêts de Walker. Il commence par collectionner des fossiles. Il fera don de cette collection et de sa bibliothèque d’ouvrages paléontologiques au ROM. Il s’est aussi occupé du financement de fouilles dans les badlands de l’Alberta. Une des espèces de dinosaure qui y a été découverte a été nommée en son honneur : Parasaurolophus walkeri. Il se passionnait également pour les cultures du monde. À sa mort, le Musée a hérité de son impressionnante collection d’ukiyo-e (estampes japonaises). En 1917, Walker réunit un groupe de mécènes, The Twenty Friends of the Arts, établissant une tradition de philanthropie au ROM.