Première conférence sur l’Asie du Sud au ROM
en compagnie de Sidharth Bhatia (Mumbai) et Panchal Mansaram (Ontario)
TORONTO, le 29 novembre 2017 — Le Musée royal de l’Ontario (ROM) a tenu sa première conférence annuelle sur l’Asie du Sud le 28 novembre 2017. L’événement des plus stimulants réunissait Sidharth Bhatia, journaliste de Mumbai et cofondateur de The Wire, et Panchal Mansaram, artiste pluridisciplinaire canadien dont le Musée a récemment acquis des œuvres.
La conférence de M. Bhatia sur « L’art, la culture et le journalisme » était suivie d’une conversation du journaliste avec l’artiste Panchal Mansaram animée par Deepali Dewan, titulaire de la chaire Dan Mishra en art et culture de l’Asie du Sud. La présentation d’un court-métrage documentaire sur les 50 ans de carrière de Mansaram a marqué l’acquisition récente de plus de 700 de ses œuvres qui s’ajouteront à la collection permanente du Musée. La conférence portait sur le rôle de la culture et du journalisme en Inde et dans le reste du monde, ainsi que leur influence sur la société moderne.
« Nous sommes très heureux d’inaugurer une conférence annuelle sur l’Asie du Sud, ce qui confirme la position du Musée en tant que centre de savoir et d’expertise, tout en renforçant nos liens avec la communauté, affirme Josh Basseches, directeur général du ROM. Ces conférences offriront une tribune à des autorités en matière d’art et de culture, ouvrant de nouvelles perspectives sur les enjeux du monde dans lequel nous vivons. » La conférence accueillera chaque année une personnalité marquante de l’Asie du Sud, l’une des régions les plus dynamiques du monde.
Avec l’acquisition récente des archives – peintures, dessins, gravures, photographies, œuvres textiles, œuvres numériques – de Panchal Mansaram, le Musée accueille le plus important fonds d’œuvres de l’artiste. Les archives de l’artiste comprennent également une collection de sources originales d’art populaire de l’Inde. Mansaram s’est installé au Canada avec sa famille en 1966. Il choisit d’exprimer sa condition d’artiste de la diaspora à travers la technique du collage. Son intérêt pour les images de la culture populaire et le pouvoir des médias au quotidien est à l’origine de son amitié profonde avec Marshal McLuhan, célèbre théoricien de la culture et professeur à l’Université de Toronto (1911-1980). Plusieurs œuvres de l’artiste ont été présentées lors de la conférence, dont Rear View Mirror #74, un collage s’inspirant des écrits de McLuhan sur l’omniprésence des médias dans la culture. Cette œuvre, l’unique collaboration de l’artiste et du théoricien, occupe une place de choix dans la collection du Musée.
« Nous sommes ravis d’ajouter les œuvres de Panchal Mansaram à notre collection d’art de l’Asie du Sud, qui reflète l’histoire mondiale et plurielle du modernisme, déclare Deepali Dewan, titulaire de la chaire Dan Mishra en art et culture de l’Asie du Sud. L’identité diasporique de cet artiste expérimental ayant des racines en Inde et au Canada ajoute à notre compréhension du modernisme indien et de l’histoire de l’art canadien. Nous nous réjouissons de partager son patrimoine avec les visiteurs canadiens et étrangers. » La Conférence annuelle sur l’Asie du Sud bénéficie de l’appui généreux du Fonds du programme Voix d’aujourd’hui/échos du passé
Sidharth Bhatia
Journaliste et écrivain de Mumbai, Sidharth Bhatia est cofondateur de The Wire, un média à but non lucratif voué au journalisme indépendant. En 2005, il compte parmi les journalistes qui ont fondé le Daily News and Analysis (DNA), où il est rédacteur en chef des pages éditoriales. Ses articles portent sur la politique, la société et la culture. Chercheur associé en journalisme au Wolfson College de l’Université de Cambridge, Bhatia est l’auteur de India Psychedelic: The Story of a Rocking Generation (2014), ouvrage qui traite du rock en Inde dans les années 1960 et 1970.
Panchal Mansaram
Né à Mount Abu, au Rajasthan (Inde), Panchal Mansaram (P. Mansaram) a fréquenté la Sir J.J. School of Art. En 1966, peu de temps après ses études à la Rijksakademie (académie royale des beaux-arts) d’Amsterdam, il s’installe au Canada avec sa femme Tarunika, une artiste, et leur fille Mila, alors âgée de trois mois. À Toronto, il noue des liens d’amitié avec le théoricien de la culture Marshall McLuhan, dont les idées font écho à son travail. S’intéressant aux médias, à la vie de tous les jours et aux symboles culturels, Mansaram explore diverses techniques : gravure, peinture, photographie, textile, électrographie et vidéo. Le collage est à la fois une technique et une philosophie qui expriment sa condition d’artiste de la diaspora. En 2016, le ROM a acquis plus de 700 œuvres des archives de l’artiste, témoignant d’un parcours artistique de plus de 50 ans.
Deepali Dewan
Historienne de l’art se concentrant sur les cultures visuelles de l’Asie du Sud, Deepali Dewan est titulaire de la chaire Dan Mishra en art et culture de l’Asie du Sud au Département des cultures du monde du ROM et professeure agrégée au Département des beaux-arts de l’Université de Toronto. Elle est affiliée au Centre for South Asian Studies et membre du Toronto Photography Seminar, un groupe de chercheurs d’institutions ontariennes qui produisent et dirigent en collaboration des projets de recherche sur l’histoire et la théorie de la photographie. Les travaux de recherche de Mme Dewan, qui ont fait l’objet de publications et d’expositions, portent sur la culture visuelle de l’Asie du Sud au 19e et 20e siècle, ainsi que sur la diaspora de cette région. Elle est l’auteure de l’ouvrage intitulé Raja Deen Dayal: Artist-Photographer in 19th-Century India (2013, co-signé avec Deborah Hutton) et Embellished Reality: Indian Painted Photographs (2012), ainsi que l’éditrice de Bollywood Cinema Showcards: Indian Film Art from the 1950s to the 1980s (2011). Mme Dewan a également assuré le commissariat en collaboration de l’exposition du ROM Les photos de famille. Avant de se joindre au ROM, Deepali Dewan a travaillé au Walker Art Center de Minneapolis et The Asia Society de New York. Elle a reçu des bourses de recherche du Social Science Research Council, de l’American Institute of Indian Studies, de la College Art Association, du MacArthur Program/Interdisciplinary Center for the Study of Global Change de l’Université du Minnesota, de l’Alkazi Foundation for the Arts et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.
La collection de l’Asie du Sud du ROM
Réunissant 10 000 objets couvrant une période de plus de 5 000 ans, notre collection de l’Asie du Sud est l’une des plus importantes du monde occidental. Il y a une vingtaine d’années, des familles, des particuliers et des organismes de la communauté sud-asiatique ont uni leurs efforts pour permettre au ROM de créer la Galerie sir Christopher Ondaatje de l’Asie du Sud, la première galerie permanente, et la seule, à être consacrée à l’art de cette région du monde. Leur soutien a également permis de doter, en partie, la première chaire en art et culture de l’Asie du Sud, d’établir un programme d’acquisition et de créer le Fonds du programme Voix d’aujourd’hui/échos du passé.
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Renseignements
Josslyn Johnstone, adjointe aux communications
416.586.5784
jjohnstone@rom.on.ca
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