Toronto (Ontario), le 15 janvier 2015 – Selon les derniers travaux menés sur des fossiles, extrêmement complets et bien conservés, de scorpions de mer ayant vécu il y a 430 millions d’années et trouvés dans le Konservat-Lagerstätte de la Formation d’Eramosa en Ontario, la marche, une des conditions essentielles pour vivre sur la terre ferme, est apparue étonnamment tôt. Un article à ce sujet, cosigné par Janet Waddington et David Rudkin du ROM, et Jason Dunlop du Muséum d’histoire naturelle de Berlin, paraîtra en ligne le 14 janvier UTC et le mardi 13 janvier 2015 HNE dans la revue Biology Letters de la Royal Society.
Les résultats de recherche
Rangés sous l’espèce Eramoscorpius brucensis, ces nouveaux spécimens ontariens sont les plus anciens scorpions connus en Amérique du Nord et comptent parmi les plus vieux au monde. Il semble que cet animal pouvait supporter le poids de son corps hors de l’eau. En effet, ses pattes, curieusement semblables à celles du scorpion moderne, étaient solidement attachées à son corps et se terminaient par un pied court qu’il aurait pu poser à plat sur le sol. La présence de fossiles d’animaux strictement marins indique qu’il devait passer la majorité de son temps sous l’eau. D’autre part, on l’a trouvé dans des surfaces rocheuses dont les ondulations attestent leur présence à l’air libre pendant de courts moments. La position dans laquelle on a découvert ces fossiles laisse croire que ce sont des dépouilles de scorpions ayant mué plutôt que les animaux eux-mêmes. Il se peut qu’ils aient tiré profit de leur adaptation à la terre ferme pour s’y aventurer brièvement et y muer à l’abri de leurs prédateurs, dont les grands euryptérides et céphalopodes, avant de retourner en eau plus profonde.
Les fossiles exhumés sont des scorpions de tout âge, allant de 2,9 cm à 16,5 cm de long.
Provenant tous de la péninsule Bruce, ils sont devenus la possession du ROM de façons diverses : l’un a été trouvé parmi les débris d’une carrière par un jeune chasseur de fossiles, d’autres par les travailleurs de la carrière et encore d’autres dans des pierres qui ont servi à l’aménagement paysager de terrains situés très loin des carrières dont elles avaient été extraites.
« Cette découverte extraordinaire nous permet de mieux comprendre comment les scorpions sont devenus des animaux terrestres, déclare Janet Waddington, associée au Département d’histoire naturelle du ROM. C’est grâce à l’enthousiasme et à la générosité des collectionneurs de fossiles amateurs que nous pouvons les étudier et publier les résultats de nos travaux, qui sont essentiels à la section des collections et de la recherche du Musée. »
Adresse de l’article : http://dx.doi.org/10.1098/rsbl.2014.0815
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