Le Musée royal de l’Ontario (ROM) dénonce haut et fort la destruction délibérée des sites archéologiques et des collections muséales, ainsi que le pillage systématique et la vente d’artéfacts dans le nord de l’Irak par l’« État islamique en Irak et au Levant » (EIIL). Cette dévastation, d’une ampleur sans précédent, constitue la perte irréparable d’un patrimoine culturel, non seulement pour l’Irak, mais aussi pour l’humanité entière.
Depuis son entrée dans la province de Mossoul en juin 2014, l’EI/EIIL a systématiquement saccagé d’importants monuments culturels et religieux, y compris des mosquées, des sanctuaires, des églises et des temples. Récemment, il s’est attaqué aux sites archéologiques et aux musées sans distinction. À la fin février, les militants de l’EI/EIIL ont ravagé le musée de Mossoul, le deuxième plus grand d’Irak, détruisant d’innombrables artéfacts, dont des reliefs et des sculptures des capitales assyriennes de Nimroud et Ninive (900-612 av. notre ère) et des statues de rois et divinités de la ville de Hatra datant de l’époque parthe (300 av. notre ère-100 apr. notre ère). Au début mars, l’EI/EIIL s’en est pris directement aux sites archéologiques, y compris ceux de Ninive, Nimroud, Hatra et Khorsabad, la capitale de l’Assyrie sous le règne de Sargon II (721-705 av. notre ère).
La destruction de trésors archéologiques du monde est une attaque inqualifiable contre le patrimoine culturel de tous les peuples. Le Musée royal de l’Ontario s’engage dès maintenant à partager ses ressources pour aider à évaluer et limiter les dommages causés aux monuments et sites et archéologiques, ainsi qu’à mettre fin à la vente des artéfacts pillés en Irak. Nous vous exhortons à contacter les dirigeants politiques pour dénoncer la dévastation culturelle commise par l’EI/EIIL et, de plus, à signaler aux autorités toute apparition inopinée d’artéfacts culturels d’Irak sur le marché des antiquités.