L'artiste canadien Paul Kane a vécu à une époque où les cultures étrangères se répandaient en Amérique du Nord. Les cultures autochtones étaient encouragées à adopter d'autres visions du monde et à modifier leur mode de vie. Kane, conscient de l'évolution des cultures autochtones, entreprend de produire un témoignage visuel des peuples autochtones et de la terre qu'ils habitent avant qu'il ne soit plus possible de le faire. De 1845 à 1848, Kane a parcouru le Canada en long et en large, prenant des croquis au graphite, à l'aquarelle et à l'huile sur papier des peuples qu'il rencontrait et de leurs pratiques culturelles.

Au fur et à mesure que Kane travaillait sur l'œuvre finale, certains détails étaient parfois modifiés et les compositions altérées. Grâce à la technique de la "réflectographie proche infrarouge", nous pouvons "voir" Kane en train de travailler sur les compositions à l'huile sur toile dans son atelier. Le premier pinceau : Paul Kane et la réflectographie infrarouge permet de comparer les versions peintes d'une même scène et de découvrir la peinture initiale et la copie. Sous la surface de la peinture finie se trouvent ses premiers rendus, ses premiers dessins et ses efforts de peinture qui révèlent ses intentions initiales pour la peinture. Étaient-ils fidèles à l'esquisse ? A-t-il lutté avec le désir de présenter un tableau en grand, mais a-t-il résisté à la tentation ?

Ce livre offre un aperçu unique de la pensée et du processus artistique de Paul Kane entre 1849 et 1856, alors qu'il peignait dans son studio de Toronto. Il explore la question de la vérité dans l'art de Kane et sa lutte pour la composition. En outre, ces comparaisons exposent la réponse de Kane aux pressions extérieures, ainsi que sa constance à réaliser une vision.