Nouvelles œuvres de Bernice Eisenstein, auteure et artiste de réputation internationale
Célébration de la Semaine de sensibilisation à l’Holocauste 2014
Installation au ROM du 18 octobre 2014 au 8 février 2015
TORONTO (Ontario), le 16 octobre 2014 – Le Musée royal de l’Ontario (ROM) est fier de présenter La guéniza, lieu de mémoire, une installation contextuelle créée pour célébrer la Semaine de sensibilisation à l'Holocauste. Les œuvres de Bernice Eisenstein, auteure de réputation internationale et artiste en résidence du Centre de sensibilisation à l’Holocauste, seront présentées du 18 octobre 2014 au 8 février 2015 dans les Galeries européennes Samuel, au niveau 3 du ROM.
Le terme guéniza/géniza/génizah, tiré de la racine hébraïque g-n-z, signifiait à l’origine « cacher » ou « entreposer ». C’est un lieu de dépôt, ce qui y repose et s’accumule est également un fonds d’archives mnésiques et temporelles qui abritent la mémoire des temps passés, la mémoire collective. Traditionnellement, la guéniza logeait les textes sacrés hébraïques altérés par le temps, car il est interdit de se débarrasser des écrits mentionnant le nom de Dieu, y compris les lettres et contrats invoquant son nom. La guéniza se trouvait surtout dans les greniers des synagogues, mais aussi à l’intérieur des murs ou enfouie dans le sol. Elle était périodiquement vidée de son contenu, qui était alors enterré dans un cimetière où il se décomposait naturellement avec le temps.
Cette installation contextuelle explore les nombreux rouages de la mémoire et où elle repose à travers le prisme de la guéniza — dépôt de ce qui est caché pour être redécouvert et, partant, préservé et protégé.
Se prêtant à des multiples interprétations, les peintures, gouaches et fusains ainsi que les objets trouvés ou fabriqués par Eisenstein nous incitent à examiner nos propres lieux de mémoire. Les objets sont associés au thème de la mémoire — ce qui est caché et découvert, ce qui est conservé et entreposé. Qu’il s’agisse des documents allemands officiels de la mère de l’artiste, de la pince à cravate de son père ou d’une amande provenant d’un arbre de Prague, les objets viennent illustrer et compléter ses peintures.
Le Musée invite également les visiteurs à découvrir la Collection judaïque du Dr Fred et de Joy Cherry Weinberg, présentée à proximité des Galeries européennes Samuel.
La visite de La guéniza, lieu de mémoire est comprise dans le prix d’entrée au Musée.
L'ARTISTE
L’artiste torontoise Bernice Eisenstein est l’auteure du livre J’étais un enfant de survivants de l’Holocauste, salué par les critiques dans le monde entier. Ses mémoires illustrés ont remporté en 2007 le Prix du livre juif canadien, catégorie autobiographie. Le film d’animation qu’en a fait l’ONF a été considéré en 2010 comme l’un des dix meilleurs courts métrages canadiens par le jury du Festival international du film de Toronto (TIFF). Son dernier ouvrage, Correspondences, a été écrit en 2013 en collaboration avec la célèbre romancière et poète Anne Michaels. Les œuvres d’art de Bernice Eisenstein ont fait partie d’expositions au Canada, en Europe et aux États-Unis.
La Semaine de sensibilisation à l’Holocauste
Chaque année, la Semaine de sensibilisation à l’Holocauste (SSH) réunit des générations de communautés partageant une volonté non seulement d’apprendre mais d’agir et souligne l’efficacité de l’éducation dans la lutte contre l’ignorance et l’incitation à la haine. Cette année, la 34e édition de la SSH explore les nombreuses facettes de la collaboration entre individus, groupes et gouvernements durant l’Holocauste. Sa programmation inclusive aborde de nombreuses formes de collaboration : depuis les expériences de ceux et celles qui ont délibérément choisi de collaborer avec les nazis dans le génocide et les crimes contre l’humanité jusqu’à ceux et celles qui les ont défiés, choisissant de prendre part à la résistance et même aux missions de sauvetage.