L’exposition examine le rôle dévastateur de l’architecture dans la construction d’Auschwitz
Toronto, le 7 juin 2017 – La chambre des preuves prendra l’affiche au Musée royal de l’Ontario (ROM) le dimanche 25 juin 2017. Cette exposition intense examine le rôle effroyable qu’a joué l’architecture dans la construction du camp de la mort d’Auschwitz. Saluée pour son importance capitale lors de son inauguration à la 15e exposition internationale d’architecture de la Biennale de Venise de 2016, cette installation bouleversante sera présentée dans les Galeries européennes Samuel du ROM jusqu’au dimanche 28 janvier 2018.
« Le ROM est fier d’accueillir cette exposition d’une importance cruciale, déclare Josh Basseches, directeur général du ROM. En examinant l’Holocauste du point de vue de l’architecture, La chambre des preuves nous oblige à interroger l’histoire autrement afin de mieux comprendre et reconnaître les responsabilités que nous avons les uns envers les autres. »
La chambre des preuves réunit des objets clés qui jouent un rôle déterminant dans les travaux de Robert Jan van Pelt, l’un des trois commissaires de l’exposition. Son analyse fouillée de l’architecture d’Auschwitz, présentée en preuve dans un célèbre procès, a démontré qu’Auschwitz avait été délibérément conçu comme un camp de la mort. Cette recherche révolutionnaire est à la base d’une nouvelle discipline qui englobe l’architecture, la technologie, l’histoire, le droit et les droits de la personne : l’architecture d’investigation ou architecture technico-légale. L’exposition se veut un témoignage éloquent du rôle de l’architecture technico-légale dans la connaissance du passé et de la mémoire collective.
« L’architecture peut prodre de bons, voire d’excellents résultats, affirme Robert Jan van Pelt. La construction d’édifices publics et la configuration d’espaces publics peuvent nous apprendre à vivre ensemble. Outre le besoin immédiat d’avoir un logement, un abri, l’architecture peut rendre nos vies plus agréables. Toutefois, l’architecture peut également causer du tort. Cette exposition, qui repose sur trente ans de recherche, examine les ravages inimaginables causés par cette discipline lorsque des architectes entreprennent de construire une usine de la mort. »
Conçue par les professeurs d’architecture de l’Université de Waterloo Donald McKay et Anne Bordeleau, La chambre des preuves présente des reproductions grandeur nature de trois objets clés des chambres à gaz d’Auschwitz : une colonne de gaz, ainsi qu’une porte et une trappe étanches au gaz. Elle réunit également une soixantaine de moulages en plâtre de preuves architecturales, dont des plans, des lettres d’architectes, des factures, des photographies et des dessins. Entièrement blanche, l’installation force les visiteurs à reconnaître l’énormité des décisions bien réfléchies qui ont été prises en matière d’architecture et qui ont abouti à la construction d’une chambre de la mort. Ces objets sont autant de témoignages silencieux de l’horrible tragédie d’Auschwitz.
Le ROM a mis sur pied un comité consultatif réunissant un vaste groupe de leaders de la communauté afin que les questions complexes que soulève l’exposition soient abordées de façon adéquate et avec la sensibilité qui s’impose.
La chambre des preuves fera partie de certaines visites scolaires (niveau secondaire) dirigées par les éducateurs et éducatrices du ROM. L’exposition s’accompagne également d’une riche programmation, notamment dans le cadre des séries Les conférences du ROM et Le ROM branché, présentée entre autres en collaboration avec des organismes communautaires. Consultez le site du Musée pour plus de détails.
La visite de La chambre des preuves est comprise dans le prix d’entrée au Musée.
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Une exposition organisée par l’École d’architecture de l’Université de Waterloo
La chambre des preuves a été créée dans le cadre de la 15e exposition internationale d’architecture de la Biennale de Venise de 2016 par une équipe de l’École d’architecture de l’Université de Waterloo réunissant Anne Bordeleau, directrice O’Donovan, Donald McKay et Robert Jan van Pelt, professeurs d’architecture, Sascha Hastings, commissaire indépendante et éditrice, ainsi que des étudiants et des conseillers. Le commissariat de l’installation au ROM est assuré par Anne Bordeleau, Donald McKay, Robert Jan van Pelt, Piper Bernbaum, ancienne étudiante de l’Université de Waterloo et gestionnaire du projet, ainsi qu’une équipe d’étudiants.
Mécènes : Rob et Penny Richards, et la Fondation Gerald Schwartz et Heather Reisman
Bienfaiteurs : La famille de Larry et Judy Tanenbaum
Commanditaire : La Fondation de la famille de Jay et Barbara Hennick
Le ROM tient à remercier les donateurs suivants qui ont contribué à la réalisation de l’exposition : la Fondation Hal Jackman, Ron et Vanessa Kimel et leur famille, KPMB Architects, Sam Mizrahi, Jonas et Lynda Prince, Sandra Simpson, Jay Smith et Laura Rapp, la Fondation de la famille de Jack Weinbaum, Joy Cherry Weinberg et sa famille, Henry Wolfond et Rochelle Reichert, Donald McKay, Sr. et le Dr Paul Munk.
RENSEIGNEMENTS
Marilynne Friedman, agente de presse principale
416.586.5826
marilynf@rom.on.ca
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