Les textiles dans l'histoire sociale de la Nouvelle-Angleterre coloniale
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À propos du projet
En tant qu'historienne sociale, Mme Thatcher Ulrich souhaitait apporter une contribution interdisciplinaire à son travail et avait l'intention d'utiliser sa bourse pour se concentrer sur l'étude basée sur les objets et en apprendre davantage à ce sujet. Elle avait déjà effectué des recherches et publié des ouvrages sur le passage des tisserands masculins du XVIIe siècle aux femmes productrices de tissus de la Nouvelle-Angleterre du XVIIIe siècle, révélant que les femmes au foyer participaient à des modes de production coopératifs à tous les niveaux, depuis la plantation et la récolte jusqu'au filage et au tissage. Elles n'étaient pas autosuffisantes au niveau du ménage, comme le prétend le vieux stéréotype, mais les différentes tâches étaient partagées en commun, ce qui soutenait les "économies féminines de quartier" et permettait aux ménages de disposer d'une certaine marge de manœuvre pendant les périodes difficiles. Si Thatcher Ulrich a pu retracer cette évolution et son impact dans des documents, elle n'a pas pu découvrir et décrire les aspects physiques des textiles qu'elles produisaient. Il reste plus de textiles domestiques tissés à la maison et de textiles fabriqués commercialement (à la fois domestiques et importés) de cette période au Canada qu'en Nouvelle-Angleterre, et c'est pourquoi elle s'est intéressée à la collection du Musée royal de l'Ontario. Elle souhaitait étudier les types d'articles textiles qui pouvaient être produits par les métiers à tisser domestiques, l'incidence des différences de qualité des fils sur les produits tissés finaux, les combinaisons de lin et de coton utilisées, les utilisations finales qui convenaient le mieux aux divers types de tissus produits et la comparaison avec les textiles importés dont disposaient les habitants de la Nouvelle-Angleterre à l'époque.