Développement durable dans les Caraïbes : bière et biologie
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par Burton Lim, conservateur adjoint de la mammalogie
Burton Lim a voyagé dans plus de 20 pays au cours de ses trois décennies de carrière au Musée royal de l'Ontario.
La République dominicaine est connue pour être une destination balnéaire et c'est exactement ce que j'étudie. Non, sérieusement ! Dix-huit espèces de chauves-souris ont été recensées sur cette île des Caraïbes et les seules autres espèces indigènes de mammifères terrestres encore en vie aujourd'hui sont le hutia et le solénodon. Qu'est-ce que c'est, me direz-vous ? Le hutia est un rongeur pesant environ 1 kg, de la taille d'un gros chat, au nez émoussé et à la queue courte. Le solénodon a à peu près le même poids et la même taille, mais c'est une grosse musaraigne au nez pointu et à la longue queue. La plupart des espèces de hutia sont menacées par la perte de leur habitat.
Les solénodons sont étroitement liés aux musaraignes et sont classés "en danger" en République dominicaine.
Trois collègues et moi-même étudierons ces espèces pour voir comment leur abondance et leur présence changent en fonction des différents niveaux de perturbation de leur habitat. Notre voyage débutera la semaine prochaine, le lundi 19 janvier, et nous passerons environ quatre semaines sur l'île. Nous mènerons des études sur la biodiversité de ces mammifères dans deux parcs nationaux qui représentent l'environnement forestier d'origine de la République dominicaine. La diversité et l'abondance des espèces seront comparées à celles de trois autres sites soumis à des perturbations humaines plus ou moins importantes, dont le plus perturbé est Punta Cana, la destination touristique la plus importante de l'île. Ces données de base seront utiles pour évaluer les effets du développement durable et suivre les changements au fil du temps.