Le ciel vide : Qui sont les espèces en danger ?
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Dans la vitrine située en face des pigeons voyageurs de la nouvelle exposition " Empty Skies" (août 2014 - avril 2015), onze espèces différentes d'oiseaux en péril sont exposées. Mais qui sont ces espèces ? Quelle est leur histoire ? Dans le cadre de notre série de blogs hebdomadaires précédant l'événement Dialogues sur la disparition des espèces du 26 septembre (achetez vos billets dès maintenant !), nous avons donc pensé partager quelques faits intéressants sur cinq des espèces présentées dans l'exposition.
Courlis esquimau - (Numenius borealis)
Statut : EXTINCT
- Le courlis esquimau figure toujours sur la liste des espèces en péril de la Loi sur les espèces en péril du Canada comme étant en voie de disparition plutôt qu'éteint. Comme dans le cas de l'excitation du public et des observations occasionnelles de l'espèce insaisissable et tout aussi rare qu'est le pic à bec ivoire aux États-Unis, des rumeurs continuent de circuler selon lesquelles des personnes auraient vu des courlis esquimaux passer pendant la saison de migration, bien qu'aucun nid n'ait été confirmé dans les zones de reproduction depuis plus d'un siècle. Même si les quelques courlis esquimaux dont on dit qu'ils existent encore, l'espèce est fonctionnellement éteinte car elle ne pourrait pas se rétablir avec si peu d'individus.
- 100 % des aires de reproduction du courlis esquimau se trouvaient dans l'Arctique canadien. Au cours de leur migration automnale, l'une de leurs principales aires de repos était les landes côtières de Terre-Neuve et du Labrador, en route vers le sud et l'Argentine pour l'hivernage.
Chouette tachetée (Strix occidentalis)
Statut : ENDANGER
- Les chouettes tachetées sont sensibles à la perte d'habitat car elles ont besoin de forêts anciennes et complexes pour leurs besoins quotidiens tels que la chasse, ainsi que pour leurs sites de reproduction et de nidification. Elles ne construisent pas leurs propres nids, mais utilisent des endroits naturels, de préférence abrités, tels que des creux dans les arbres ou des nids abandonnés par d'autres grands oiseaux. Cette exigence commence tôt dans la vie et joue probablement un rôle dans le succès des jeunes chouettes lorsqu'elles quittent leurs parents. Selon des recherches récentes, les jeunes chouettes tachetées ne sont plus très nombreuses à survivre jusqu'à l'âge adulte, et la perte d'un habitat approprié pourrait en être une des raisons.
- L'une des menaces qui pèsent sur la chouette tachetée est la concurrence écologique avec la chouette rayée, une espèce très proche. Outre la compétition pour les ressources, on observe également un nombre croissant de cas de croisements entre les deux espèces - l'hybridation. La plupart de ces oiseaux hybrides documentés sont issus d'une mère chouette rayée et d'un père chouette tachetée.
Colinde Virginie (Colinus virginianus)
Statut : ENDANGER
- La réintroduction dans la nature de bobwhites élevés en captivité est un facteur humain qui a un impact sur le bobwhite du Nord en tant qu'espèce. Jusqu'à la fin des années 1990, n'importe qui pouvait obtenir des œufs de bobwhite du Nord, les faire éclore et les relâcher dans la nature. Il s'agissait même d'une stratégie utilisée au départ pour tenter d'aider l'espèce à se rétablir. Cependant, les taux de survie des bobwhites élevés en captivité ont tendance à être très faibles, en particulier pendant les hivers froids du Canada, qui menacent également les bobwhites élevés à l'état sauvage.
- Le défrichement des forêts au profit des terres agricoles semblait initialement favoriser l'expansion de la population de bobwhites du Nord en Ontario. Le bobwhite se développe très bien dans les prairies et les broussailles, et on le trouve aujourd'hui principalement dans les terres cultivées ou à proximité. Mais l'espèce est désormais affectée par le passage à des exploitations agricoles à plus grande échelle et par les outils utilisés pour les exploiter, comme l'utilisation de pesticides qui réduisent les populations de ses insectes proies, ainsi que par l'augmentation de la taille des champs et le débroussaillage consécutif des zones de broussailles qui fournissent normalement un abri aux oiseaux.
Engoulevent d'Amérique (Antrostomus vociferus)
Statut : MENACÉ
- Le cri distinctif de l'engoulevent au clair de lune a souvent été un symbole des nuits d'été dans les régions rurales de l'est du Canada et des États-Unis. On ne sait pas grand-chose sur cette espèce, mais ses populations sont en déclin dans tout le Canada. Les scientifiques collaborent à des projets tels que le projet Ontario Whip-poor-will d'Études d'Oiseaux Canada, qui tentent d'identifier les zones où l'on peut encore trouver les oiseaux et qui peuvent être considérées comme des "points chauds" pour l'espèce.
- Les routes et les collisions avec les véhicules sont probablement des facteurs de déclin de l'engoulevent d'Amérique, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires. Un certain nombre de caractéristiques rendent l'engoulevent bois-pourri vulnérable aux impacts des routes. Tout d'abord, ils aiment s'asseoir sur les espaces ouverts gravillonnés des accotements routiers et préfèrent généralement un couvert forestier ouvert et fragmenté. Ce sont également des insectivores, qui traquent leurs proies la nuit par la vue ; comme tout conducteur nocturne peut en témoigner, les insectes sont attirés par les lumières des bords de route et les faisceaux des phares des voitures, et il est donc logique que les prédateurs nocturnes comme l'engoulevent chassant les insectes soient également attirés par ces sources lumineuses. Pour plus d'informations sur la faune et les routes, et sur ce que vous pouvez faire pour aider, visitez le site www.rom.on.ca/oreg.
Martinet ramoneur (Chaetura pelagica)
Statut : MENACÉ
- Les martinets ramoneurs ont connu un déclin très rapide de leur population canadienne, de 30 % en seulement trois générations. Jusqu'à cette chute récente, l'espèce était assez bien adaptée à la vie en milieu urbain ou à proximité, remplaçant son ancien habitat de nidification, constitué de vieux arbres creux, par des cheminées en briques creuses et d'autres structures construites par l'homme que l'on trouve partout dans le paysage. Ces anciennes structures sont de moins en moins nombreuses depuis l'adoption du chauffage électrique et au gaz, ainsi que les modifications apportées à la conception des cheminées, ce qui a entraîné une diminution considérable des habitats de nidification disponibles.
- Les populations de martinet ramoneur à Toronto sont de plus en plus surveillées par des projets qui font appel à des bénévoles locaux et à des scientifiques citoyens, comme Ontario SwiftWatch, un projet géré par Études d'Oiseaux Canada.
Pour plus d'informations sur ces espèces et sur d'autres espèces canadiennes en péril, consultez le registre en ligne de la loi canadienne sur les espèces en péril.