Summerasaurus Partie III : Le processus de gainage

Musée royal de l'Ontario Michael Lee-Chin Crystal. Entrée de la rue Bloor.

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Article de blog

Auteur

Mark Farmer with Dr. David C. Evans
Conservateur en chef adjoint, Histoire naturelle ; Chaire James et Louise Temerty sur les fossiles de vertébrés

Article de blog

Mark Farmer est récemment rentré d'une expédition dans les badlands du sud de l'Alberta avec David Evans, conservateur associé de paléontologie des vertébrés au ROM, à la recherche de dinosaures. Au cours du mois prochain, Mark et David Evans publieront leurs notes de terrain, détaillant les découvertes, la manière dont les dinosaures sont trouvés et déterrés, la vie sur le terrain et bien plus encore.

On pourrait penser qu'une fois que l'équipe a localisé un os, il est facile de le retirer. Cependant, creuser autour d'un fossile n'est qu'une partie du travail : il est tout aussi important de s'assurer qu'il ne se brise pas en morceaux sur le chemin du retour vers les camions.

Pour ce faire, les membres de l'équipe enveloppent les fossiles dans des vestes. Les microfossiles tels que les dents n'ont pas besoin de ce traitement, mais presque tout ce qui est plus grand que quelques centimètres a besoin d'une veste de terrain pour être en sécurité. Voici comment ils procèdent :

Étape 1 : creuser une tranchée autour du fossile.

Au cours de cette étape, un membre de l'équipe creuse autour et légèrement en dessous de l'os. Cela donne à l'ensemble une forme de champignon, le fossile étant posé sur un socle légèrement plus petit que le fossile lui-même. Cela permet à la veste de terrain d'envelopper partiellement le dessous du fossile, le protégeant et permettant à l'équipe de rouler le fossile hors du sol, complet et intact.

Étape 2 : appliquer une serviette en papier comme couche protectrice.

Cette couche sépare le fossile du plâtre utilisé dans les étapes ultérieures, qui sinon pénétrerait dans l'os et durcirait, rendant impossible le retrait de la veste de l'os qu'elle est censée protéger. Pour éviter cette situation, il suffit d'appliquer délicatement une couche d'essuie-tout sur l'os, à l'aide d'un pinceau humide.

Étape 3 : utiliser de la boue pour combler les lacunes autour du fossile.

La boue est utilisée pour combler les lacunes et les fissures autour du fossile, afin d'éviter que le plâtre utilisé dans les étapes ultérieures ne durcisse dans des zones qui rendraient la veste difficile à enlever en laboratoire. Tout comme à l'étape 1, cela facilite le retrait de l'enveloppe plus tard dans le laboratoire.

Étape 4 : tremper des bandes de toile de jute dans de l'eau, afin de les préparer au processus de gainage.

La toile de jute est solide, légère et poreuse, et le fait de la mouiller d'abord lui permet d'absorber le plâtre plus facilement.

Étape 5 : mélangez le plâtre de Paris.

Il est essentiel que le plâtre ne soit ni trop épais ni trop fin. S'il est trop épais, il séchera trop vite pour être travaillé. S'il est trop fin, il ne formera pas une couche protectrice assez épaisse autour du fossile. Pour s'assurer que le mélange de plâtre et d'eau est parfait, les ouvriers mélangent un peu de plâtre dans de l'eau, puis en ajoutent progressivement à la main jusqu'à ce qu'il ne se dissolve plus rapidement. Si le plâtre a la même consistance qu'un milk-shake, il est prêt à être utilisé.

Étape 6 : tremper la toile de jute dans le plâtre.

La toile de jute imprégnée de plâtre se transforme alors en quelque chose qui ressemble beaucoup à ce que l'on utilise pour faire un plâtre lorsqu'un être humain se casse un os. Une fois que le plâtre aura durci autour du fossile, il formera une enveloppe solide et étanche qui protégera le fossile, le soutiendra et s'assurera qu'aucun morceau ne tombe.

Étape 7 : superposer les bandes de toile de jute mouillée sur le fossile

Il est important de travailler rapidement pour que la toile de jute imbibée de plâtre n'ait pas le temps de sécher avant d'avoir été modelée autour de l'os. Au fur et à mesure que les membres de l'équipe appliquent couche après couche la toile de jute, ils doivent la mouler autour du fossile de manière à ce qu'elle prenne la forme du fossile, afin de le protéger réellement.

Étape 8 : utiliser du bois ou d'autres matériaux pour ajouter un support si nécessaire

Les vestes plus grandes peuvent avoir besoin d'être renforcées avant d'être retirées. Ce renforcement est généralement assuré par des morceaux de bois qui sont insérés dans les couches de toile de jute qui constituent l'enveloppe protectrice. Ces morceaux peuvent être des pièces de bois coupées telles que des 2X4 ou même de simples branches d'arbres trouvées sur place. Le bois donne à la veste la force nécessaire pour soutenir l'os et résister à la torsion, qui endommagerait l'os à l'intérieur. Plus l'enveloppe de protection est solide, mieux c'est, afin que le fossile ne se brise pas lorsqu'on l'enlève.

Après cette dernière étape, il faut attendre que le plâtre sèche. Pour les grandes vestes, cela peut signifier qu'il faut laisser sécher toute une nuit. Les vestes plus petites peuvent sécher en une heure seulement. Une fois sèche, la veste finie est retournée. La face retournée peut également être recouverte d'un manteau, ou n'avoir besoin que d'une stabilisation mineure. Elle est alors prête pour le long voyage de retour vers le laboratoire pour y être étudiée.

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