T. rex contre les athlètes panaméricains : Qui gagnerait la course ?
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Article de blog invité par Lisa Milavic, étudiante en communication visuelle environnementale
Avec la reprise de la franchise Jurassic Park cet été, la question populaire se pose à nouveau : peut-on cloner les dinosaures ? Bien que les scientifiques aient toujours répondu par un "non" catégorique, nous pouvons tout de même nous demander s'il ne serait pas plus cool de visiter un parc à dinosaures. Et si Hollywood nous apprend une chose, c'est qu'un dinosaure enfermé finira par sortir ! Imaginez que vous soyez là si cela se produit. Pensez-vous pouvoir dépasser un Tyrannosaurus rex? Pour répondre à cette question, nous allons examiner la structure et la biomécanique du T. rex. Puis, pour imaginer un monde où nous pourrions cloner les dinosaures, nous allons deviner comment un T. rex se classerait par rapport aux athlètes des Jeux panaméricains de Toronto.
Les scientifiques sont confrontés à de nombreuses difficultés lorsqu'ils tentent d'extraire le comportement de fossiles fragmentés, et cela nécessite une approche à multiples facettes. Des recherches récentes sur la biomécanique révèlent que T. rex se déplaçait plus lentement qu'on ne le pensait et qu'il était plus probablement équipé pour la marche rapide que pour la course. L'étude des fossiles et la comparaison des spécimens les plus petits et les plus grands montrent que, tout comme chez l'homme, les proportions duT. rex changent au fur et à mesure qu'il vieillit. La tête et le torse ont grandi si vite à partir de l'adolescence que c'était comme s'il prenait 5 kg par jour ! Il est rapidement devenu très lourd à l'avant, déplaçant son centre de gravité vers l'avant. Pour équilibrer son poids, les pattes ont besoin de plus de force. Les membres sont donc devenus plus volumineux et plus courts, à l'instar des grands mammifères actuels, comme les éléphants, les hippopotames et les rhinocéros.
Les petits théropodes (dinosaures bipèdes et carnivores) se tenaient les jambes fléchies. Cela leur permettait d'être rapides et prêts à dépasser leurs prédateurs et/ou leurs proies. Mais il faut cinquante pour cent d'énergie en plus pour se tenir debout avec les jambes pliées qu'avec les jambes droites et verrouillées. Les grands animaux préfèrent en fait se tenir debout avec les pattes verrouillées, ce qui leur permet d'économiser une grande quantité d'énergie qui serait autrement nécessaire pour supporter le poids considérable de leur corps. Mais il y a une contrepartie : la vitesse.
Après avoir étudié la biomécanique à l'aide de simulations informatiques, les scientifiques peuvent mieux estimer la vitesse probable d'un T. rex. Certaines recherches suggèrent que la vitesse de marche moyenne d'un T. rex aurait été de 11 à 16 kilomètres par heure (7 à 10 miles par heure). En courant, un T. rex aurait pu atteindre des vitesses maximales de 24-40 km/h (15-25 mph). À l'extrémité supérieure de ce spectre, un T. rex pourrait rattraper une personne moyenne, tandis qu'un sprinter olympique pourrait survivre à une poursuite aussi terrifiante.
Alors, comment se comporterait un T. rex s'il était mis à l'épreuve lors de l'épreuve d'athlétisme des Jeux panaméricains ?
Voici quelques coureurs canadiens participant aux Jeux qui seraient probablement capables de dépasser un T. rex:
- Andre De Grasse, le sprinter le plus rapide de Markham (Ontario), qui n'a que 20 ans.
- Kimberly Hyacinthe, une sprinteuse québécoise qui a remporté l'or aux Universités d'été de 2009 et 2013, en Ontario.
- Nathan Brannen, coureur de demi-fond médaillé d'argent aux Jeux olympiques, originaire de Cambridge, en Ontario.
- Cameron Levins, un coureur de fond de la Colombie-Britannique qui a remporté la médaille de bronze aux Jeux du Commonwealth de 2014.
Autres épreuves dans lesquelles un T. rex ne serait pas très performant : le lancer du poids, le lancer du disque et le lancer du javelot. On peut dire que si le clonage était possible, un T. rex ne ramènerait probablement pas de médailles aux Jeux panaméricains. Si tu fais une pause pendant les Jeux, viens voir les dinosaures au Musée royal de l'Ontario et imagine par toi-même comment ils se seraient déplacés !