Grands lacs, grands envahisseurs
La carpe herbivore s'approchant de la frontière de l'Ontario, comment pouvons-nous l'empêcher d'envahir la région ?
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Qu'est-ce qui est irisé, brillant et qui vaut la peine de dépenser des millions de dollars ?
Qu'est-ce qui est irisé, brillant et qui vaut la peine de dépenser des millions de dollars ? Dans ce cas, il ne s'agit pas de pierres précieuses ou de rubis rouges, mais de la carpe herbivore.
Bien qu'elle soit brillante (et qu'elle puisse atteindre environ 2 mètres de long), la carpe herbivore n'est pas un poisson trophée. Ici, au Canada, nous dépensons des millions pour empêcher son invasion.
Cela peut sembler beaucoup, mais ce n'est qu'une fraction de l' industrie de la pêche, estimée à 7 milliards de dollars, qui est soutenue par les Grands Lacs, menacés par l'invasion de la carpe herbivore, un poisson si gros qu'il supplanterait les poissons indigènes et ruinerait les conditions de l'eau en se nourrissant excessivement.
Une fois qu'elles seront arrivées, leur éradication et leur confinement au fil du temps finiront par coûter exponentiellement plus cher que leur prévention.
Alors, comment empêcher la carpe herbivore d'entrer ?
Comment pouvons-nous empêcher la carpe herbivore d'entrer dans notre pays alors qu'elle se trouve si près de la frontière ?
Le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) surveille chaque année les Grands Lacs et les bassins hydrographiques environnants pour détecter la présence de la carpe herbivore. Le MPO travaille également en partenariat avec l'Office de protection de la nature de Toronto et de la région (TRCA), afin de pouvoir effectuer une surveillance dans les eaux du front de mer régional de Toronto. Le protocole de surveillance utilisé par le MPO et la TRCA comprend la pêche électrique et une variété de filets qui ciblent les poissons à différents stades de leur vie. Jusqu'à présent, leur travail a donné des résultats prometteurs : aucune carpe herbivore n'a été trouvée dans la région de Toronto au cours des sept dernières années.
Bien que le MPO recherche plus particulièrement la Grass
Bien que le MPO recherche spécifiquement les carpes herbivores, les carpes noires, les carpes à grosse tête et les carpes argentées, il continue à collecter des données sur les espèces non ciblées (identification, poids et longueur). Ces données montrent à quoi ressemble la communauté aquatique, y compris la diversité et la santé des espèces. Grâce à ces connaissances, nous pouvons mesurer l'impact sur la communauté en cas d'invasion.
Des scientifiques de l'Université de Toronto
Des scientifiques de l'université de Toronto mettent au point des solutions innovantes pour éloigner les poissons indésirables en utilisant des barrières non physiques, comme cette barrière auditive utilisée pour empêcher les poissons non indigènes de pénétrer dans une zone de conservation des Jardins botaniques royaux.
Le MPO s'efforce de former des partenariats avec des organisations telles que le ROM afin d'enseigner au public à quel point les espèces envahissantes sont nocives pour nos poissons indigènes et leurs habitats. ROM s'efforce également d'aider le public à identifier la carpe herbivore et les espèces apparentées, afin qu'il puisse contribuer à une détection précoce la prochaine fois qu'il sera sur l'eau.
Nos écosystèmes naturels ont évolué
Nos écosystèmes indigènes ont évolué de telle sorte que chaque espèce a sa raison d'être. Les petits poissons se nourrissent d'insectes et de plantes aquatiques, évitant ainsi l'explosion des populations. Les poissons plus grands mangent les poissons plus petits, en veillant à ce qu'ils ne consomment pas trop d'insectes et de plantes. La carpe herbivore est un poisson de plus grande taille qui se nourrit du régime alimentaire des poissons plus petits, se nourrissant de la végétation des zones humides qui offraient autrefois un habitat essentiel aux poissons, aux oiseaux, aux amphibiens et aux reptiles.
Leur taille et leur nouveauté dans nos écosystèmes leur confèrent l'avantage numéro un : elles n'ont pas de prédateurs, ce qui signifie qu'elles peuvent continuer à manger, manger... et manger. Ensuite, il n'y a plus de nourriture ni d'habitat pour les petits poissons indigènes, et le réseau s'effondre, tout comme les structures humaines qui dépendent du bon fonctionnement de l'écosystème.
Les ressources naturelles sont essentielles pour fournir de l'eau douce, des régimes alimentaires équilibrés et des revenus stables. Mais il ne s'agit pas seulement de ressources. C'est notre maison, et tout comme les mauvaises herbes que nous arrachons de nos jardins, c'est à nous de la protéger pour que les espèces indigènes puissent se développer.
Faites votre part
Signalez les observations de carpes herbivores à la ligne d'assistance téléphonique sur les espèces envahissantes au 1-800-563-7711 ou sur le site EDDMapS.org.