Posts from the Plants on the Plaza : 21 mai-3 juin

Les jardins ROM sont luxuriants et les plantes se sont bien développées au cours des deux dernières semaines. Les feuilles de l'hamamélis(Hamamelis virginiana) sont complètement déployées et fournissent de l'ombre.

L'anémone duCanada (Anemone canadensis) a rejoint la succession de fleurs dans les parterres de la Plaza, avec ses fleurs d'un blanc éclatant. Bien que ses feuilles à lobes palmés puissent parfois être confondues avec celles du géranium sauvage, ses fleurs sont totalement différentes : cinq sépales blancs ressemblant à des pétales et un verticille d'étamines jaune vif entourent le pistil.

Les pousses des feuilles massives doublement composées du caféier du Kentucky(Gymnocladus dioicus) que nous avons vu émerger des bourgeons la dernière fois s'allongent et les feuilles se développent.

Aussi bien planifié et entretenu que soit un jardin, il y a toujours des resquilleurs. Cette touffe d'Herb-Robert(Geranium robertianum) s'est glissée dans une anfractuosité du sol au bord de la plate-bande.

Herb-Robert, originaire d'Europe, est apparenté au géranium sauvage(Geranium maculatum) qui a été planté et fleurit depuis quelques semaines. Les fleurs rose bonbon à rayures roses de Herb-Robert sont typiques des fleurs de géranium à 5 pétales avec de longs styles qui persistent après la chute des pétales et pendant le développement du fruit.

Cependant, la nature grégaire de la plante dément le fait qu'elle peut se propager de manière assez agressive. Les jardiniers de Dr. Landscape, qui s'occupent du jardin chaque semaine, l'élimineront lors de leur prochaine visite.

Les caféiers du Kentucky de la rue Bloor arborent désormais des grappes de feuilles composées tombantes, si grandes qu'elles font penser à des mini-palmiers. Au fur et à mesure que les feuilles se développent, elles commenceront à offrir la belle lumière filtrée et l'ombre pour lesquelles ils sont appréciés.

Le thé du New Jersey(Ceanothus americanus) est un arbuste indigène bas qui pousse dans les habitats secs et à la lisière des bois dans tout le sud de l'Ontario. Ses fleurs sont appréciées par les pollinisateurs et les mangeurs de nectar, et c'est une plante hôte du papillon Azuré de l'été(Celastrina neglecta).

À cette époque de l'année, il est toujours intéressant d'observer l'ouverture des bourgeons et l'apparition des feuilles et des fleurs. Les feuilles de cet arbuste sont diagnostiques, avec des nervures qui partent de la nervure centrale et s'incurvent vers l'extrémité. Le bord de la feuille est finement denté. Les boutons floraux sont en train de se développer à l'intérieur des feuilles émergentes.

Dans le dernier article, j'ai promis de suivre le long style vert au milieu des fleurs de géranium sauvage(Geranium maculatum).

Les géraniums sauvages du jardin commencent à perdre leurs pétales et beaucoup développent des fruits. Le style vert est maintenant la projection étroite à l'extrémité de l'ovaire vert qui s'allonge. L'ovaire deviendra le fruit.

Le fruit long et étroit des géraniums a été comparé au bec d'une grue, c'est pourquoi les membres du genre sont souvent appelés becs de grue. Les structures poilues ressemblant à des feuilles à la base du fruit en développement sont les sépales qui formaient autrefois le bouton de la fleur (un bouton est visible sous la fleur ouverte). Leurs extrémités épineuses sont bien visibles sur les photos des fruits.

Nous savons que les insectes traînent dans le jardin depuis un certain temps, mais avec le vent et la pluie de ces dernières semaines, ils se sont montrés insaisissables. Cette semaine, nous avons réussi à faire en sorte que certains insectes et araignées se reposent suffisamment longtemps pour que nous puissions les prendre en photo.

L'araignée qui se repose sur cette fleur de géranium sauvage est Larinioides sclopetarius ou l'araignée croix grise, une araignée orbe relativement grande. Cette citadine commune aime les lumières vives qui peuvent attirer les insectes sur sa toile la nuit. Pendant la journée, elle trouve un endroit chaud où se blottir pour profiter du soleil.

La jeune sauterelle à deux bandes(Melanoplus bivittatus), nichée entre les feuilles de la plante obéissante(Physostegia virginiana), a hiverné sous forme d'œuf. Les sauterelles à deux bandes se nourrissent de nombreuses plantes herbacées à fleurs et sont parfois des ravageurs dans les environnements agricoles. Il est peu probable qu'un couple de sauterelles ait un impact important sur le grand jardin ROM.

Deborah Metsger est conservatrice adjointe de la botanique au ROM. Antonia Guidotti est technicienne en entomologie au département d'histoire naturelle du ROM. Kevin Seymour est conservateur adjoint de la paléontologie des vertébrés au ROM.