Qu'est-ce qui fait qu'un objet est vrai ou faux ?
Une nouvelle publication explore les origines et l'authenticité d'une mystérieuse urne zapotèque
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Qu'est-ce qui fait qu'un objet est vrai ou faux dans un musée ?
Notre dernière publication numérique explore cette question en étudiant l'histoire d'une urne ancienne de la collection du ROM. Dans Real Fake : The Story of a Zapotec Urn, les chercheurs du ROM et leurs collègues nous emmènent de la vie dans la vallée d'Oaxaca, au Mexique, au Ve siècle de notre ère, jusqu'aux analyses effectuées aujourd'hui dans les laboratoires de pointe du département de conservation du ROM.
Il s'agit du récit d'un Frankenstein millénaire, une urne zapotèque cachée depuis des décennies dans les voûtes du ROM.
Un vrai faux : L'histoire d'une urne zapotèque
Comment l'urne est arrivée à ROM
En 1919, Charles Trick Currelly, conservateur itinérant du Musée royal de l'Ontario, a obtenu une collection exceptionnelle d'objets zapotèques comprenant de nombreuses urnes. Ils l'ont achetée à Constantine Rickards, alors vice-consul britannique à Oaxaca.
Soixante ans plus tard, Philippa D. Shaplin, une étudiante en maîtrise d'art qui fouillait dans le passé, a suggéré que de nombreuses urnes de Rickards étaient des faux et, mieux encore, qu'elle pouvait le prouver grâce à une nouvelle technique de datation astucieuse appelée thermoluminescence.
Les premiers résultats ont montré que bon nombre des grandes et impressionnantes urnes avaient été produites au début du siècle dernier. Cette date est si proche de celle à laquelle Currelly les a achetées qu'elles étaient probablement encore chaudes au sortir du four. Les résultats d'autres tests effectués dans une université mexicaine portent le nombre total de faux dans la collection à environ 75, ce qui en fait l'une des plus grandes collections d'urnes zapotèques falsifiées au monde.
Présentation de l'urne zapotèque
Comprendre cet artefact complexe
Pour comprendre cet artefact complexe, il a fallu explorer des tombes anciennes, plonger dans des archives et ouvrir les réserves des plus grands musées du monde. Une grande partie des vérités de l'urne est restée piégée dans l'argile, les pigments, les adhésifs et le métal avec lesquels elle a été assemblée.
Nous avons réuni une douzaine de chercheurs du Canada, du Mexique, des États-Unis et d'Allemagne pour sonder ses secrets à l'aide des techniques scientifiques les plus récentes, avant de la déconstruire à l'aide d'un scalpel et de boules de coton.
Le résultat : l'histoire d'une urne fabriquée non pas une, mais trois fois. Rejoignez-nous dans ce voyage de découverte.
