Réfléchir et associer

Des nouvelles installations interpellent et rassemblent les visiteurs

Publié

Catégorie

Expositions et galeries

Auteur

Colin Fleming
Colin J. Fleming
Rédacteur en chef

Aucun

Si vous vous promenez dans le Musée aujourd’hui, vous remarquerez peut-être l’une des cinq nouvelles installations du ROM, chacune fabriquée en bois, ornée de touches de couleur et d’une bannière noire annonçant leur présence. Il s’agit des kiosques ROMRéflexion : des centres interactifs conçus pour favoriser l’autoréflexion, la compréhension et l’échange à travers les nombreux objets du Musée. Bien qu’ils aient été conçus pour remettre en question les hypothèses, ces kiosques sont aussi indéniablement captivants.

Par exemple : « Encore des décisions », un jeu à choix multiples auquel vous pouvez jouer en solo, mais qui est préférable à deux. Situé au rez-de-chaussée et au troisième étage, le jeu à écran tactile invite les joueuses et joueurs à choisir l’un des douze objets du ROM, allant d’une paire de talons hauts mexicains à une statue du Bouddha, qui représente le mieux un sujet important comme la foi, le jeu ou le soin. Ensuite, les joueuses et joueurs discutent de leurs choix, puis choisissent ensemble un objet final.

Deux niveaux plus haut, dans les galeries européennes Samuel, se trouve un autre kiosque ROMRéflexion, celui-ci résolument analogique : « Un objet, de nombreuses histoires ». Établi au milieu des croix, des tasses et d’argenterie ornées de la Renaissance, ce kiosque présente une tasse accompagnée d’une soucoupe pour le chocolat de l’Autriche du 18e siècle. Les panneaux de bois qui entourent le caisson offrent une brève histoire de la porcelaine et du chocolat. (Encore plus attrayant : vous pouvez ouvrir une petite boîte en bois pour sentir un parfum de chocolat.) C’est à ce moment-là que le choc survient : le chocolat même qui remplissait la jolie soucoupe exposée provenait probablement du travail des esclaves dans les « plantations coloniales d’Amérique du Sud, des Caraïbes et d’Asie du Sud-Est ».

Après cette révélation, les visiteurs reçoivent du papier et des crayons pour réfléchir à ce qu’ils pensaient initialement de la tasse et de la soucoupe – et à la façon dont leur réflexion a changé. Une réponse, scellée dans une fine pochette en plastique, mentionne : « Parfois, derrière la beauté, il y a la douleur. »

L’autre kiosque ROMRéflexion « Un objet, de nombreuses histoires », situé dans la galerie Teck : Les Richesses de la Terre, adopte une approche plus légère. L’objet présenté est un vase avec son couvercle en jade élégamment sculpté et poli datant de la Chine des années 1700 et du début des années 1800. Le jade, selon les panneaux d’information, a plus de valeur que tout autre matériau de la culture traditionnelle chinoise – un simple fait destiné à susciter une discussion sur la subjectivité de la valeur. Ici aussi, les visiteurs peuvent utiliser du papier et un crayon pour répondre aux instructions.

Lorsqu’il est demandé au visiteur de décrire « quelque chose de précieux pour vous ou pour votre culture », une personne a répondu : « des métaphores chinoises ».

« Les histoires fondent notre culture, dictent le bien du mal », a écrit cette personne. « Elles nous réchauffent, nous inspirent, et je n’arrive pas à croire comment elles ont résisté à l’épreuve du temps. »

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