Les secrets du ROM sont révélés au grand jour !

Des artefacts cachés présentés dans une récente série télévisée sur l'histoire
sortent des voûtes et sont exposés pour une courte durée

Pour une durée limitée, les visiteurs du Musée royal de l'Ontario (ROM) ont accès à une série d'artefacts exceptionnels rarement vus en public. Du samedi 5 février au dimanche 6 mars 2011 (date récemment prolongée), des objets représentant un large éventail des collections d'histoire naturelle et de cultures du monde du ROM seront exposés dans la Cour du Canada, au niveau 1 du musée. Ces trésors cachés ont récemment été vus dans la série intrigante Museum Secrets de History Television, dans un épisode consacré au ROM et aux objets mystérieux, surprenants ou longtemps cachés parmi ses collections. Les représentants des conservateurs du ROM ont présenté aux téléspectateurs certains de ces artefacts pratiquement inconnus du public. Cet épisode extraordinairement bien accueilli donne lieu au dernier épisode de la série Out of the Vaults, qui connaît un grand succès au ROM.

Les objets mis en lumière par Museum Secrets et désormais exposés au ROM sont les suivants :

La momie du nourrisson

Datant de 2 000 ans, cet enfant est probablement mort à moins de six mois. Le nourrisson est correctement momifié, les organes internes ayant été retirés et du matériel d'emballage ayant été inséré dans les cavités thoracique et abdominale. Les images peintes sur les enveloppes de la momie évoquent l'amour et les soins parentaux dans l'Égypte ancienne et montrent l'enfant enlacé par le dieu chacal Anubis, tandis qu'un parent en deuil fait des offrandes à l'esprit de l'enfant. L'égyptologue Gayle Gibson propose une hypothèse bien informée sur la vie et la mort de l'enfant.

Vases mystérieux

La température exceptionnellement élevée à laquelle ces petits récipients islamiques en argile du XIIIe siècle ont été cuits, ainsi que leurs parois - plus de deux fois plus épaisses que celles d'autres récipients de taille similaire - rendent ces récipients très mystérieux. Robert Mason, spécialiste de la culture matérielle du Moyen-Orient, se penche sur la question de la fonction de ces récipients. Son explication raisonnable est qu'il s'agit de grenades à main. Les composants de la poudre à canon étaient certainement connus au Moyen-Orient à cette époque, et la force du récipient devait permettre une explosion plus importante et des éclats plus meurtriers. Lorsque des répliques modernes de ces récipients sont explosées par de la poudre à canon, leurs modèles de rupture correspondent à ceux trouvés dans les exemples anciens, ce qui corrobore fortement l'hypothèse de Mason.

Dinosaure perdu

En raison des nombreux déménagements de la collection de dinosaures au fil des ans, les os d'un dinosaure sont restés éparpillés et non catalogués dans la salle des collections du ROM pendant des décennies. Une fois découvert et assemblé, un dinosaure sauropode de 90 pieds, le Barosaurus, a émergé et a pris la place qui lui revenait en tant que pièce maîtresse des galeries James et Louise Temerty de l'âge des dinosaures du ROM. Reconnu comme le deuxième spécimen le plus complet de cette espèce jamais découvert, le Barosaurus du ROM est le plus grand dinosaure exposé au Canada. Le sauropode est représenté ici par une omoplate, découverte dans l'Utah et datée de 150 millions d'années. Le paléontologue David Evans venait d'être nommé au ROM lorsqu'il a découvert ces ossements cachés à la vue de tous.

Arbalète médiévale

Dans la majeure partie de l'Europe de la fin du XVe siècle, l'arme de prédilection était l'arbalète. Il n'a cependant pas fallu longtemps pour que l'arme connue soit remplacée par l'inconnue : le mousquet. Pourquoi l'arbalète a-t-elle été si rapidement écartée et remplacée par cette nouvelle arme mortelle, mais non testée ? L'artefact présenté, provenant d'Allemagne du Sud ou d'Autriche, est un exemple précoce de ce type d'arme et est daté d'environ 1480. Corey Keeble, autorité internationalement reconnue en matière d'armes et d'armures européennes, a mené des enquêtes sur le terrain pour déterminer les raisons de la rapide descente aux oubliettes de l'arbalète.

Coiffe associée à Sitting Bull

Cet artefact étonnant est certainement rare et précieux. Il a été identifié comme une coiffe sioux datant d'environ 1875, mais a-t-elle jamais appartenu à Sitting Bull (vers 1831-1890), le légendaire chef lakota qui a vaincu la septième cavalerie américaine lors de la bataille de Little Big Horn ? Alors qu'il était en exil dans le Saskatchewan, Sitting Bull aurait donné sa coiffe à son ami le major James Walsh, policier à cheval du Nord-Ouest. Walsh la remit à son ami Sir William Van Horne, qui en fit don au ROM vers 1914. Arni Brownstone, spécialiste de l'ethnographie et de la culture amérindiennes, a trouvé de nombreuses références écrites étayant l'histoire de cette collection. Cependant, aucun de ces documents ne cite sa source d'information. Pour cette raison, et parce qu'il faut être particulièrement sceptique quant aux attributions à des personnages célèbres tels que Sitting Bull, la coiffe pourrait bien garder son secret.

Champion Bulldog

Bunjie était un champion international âgé de trois ans, peut-être le bulldog le plus célèbre du monde, lorsqu'il est mort subitement à Toronto au cours d'une vague de chaleur extrême en juillet 1936. Le propriétaire de Bunjie en a fait don au ROM pour qu'il serve d'exemple idéal de sa race. Soixante-quinze ans plus tard, le bouledogue moderne présente un certain nombre de différences remarquables par rapport à Bunjie, notamment des pattes plus courtes, un visage beaucoup plus court et une posture plus rectangulaire. Les bouledogues d'aujourd'hui connaissant des problèmes de santé liés à leur forme, les éleveurs ont exprimé leur intérêt pour un retour à certaines des caractéristiques évidentes de Bunjie. Le mammalogiste Mark Engstrom examine les restes de Bunjie et fait des révélations sur les conséquences involontaires de l'élevage sélectif.

Les conservateurs du ROM se tiendront à la disposition des visiteurs chaque week-end pour répondre à leurs questions et leur fournir des informations complémentaires sur les objets exposés. Pour plus d'informations sur le programme de rotation des représentants des conservateurs, ainsi que pour des informations générales sur l'exposition, veuillez consulter le site : www.rom.on.ca/secrets.

Lessecrets du musée "Out of the Vaults" sont inclus dans le prix d'entrée général du ROM.

Out of the Vaults au ROM

Lancée à l'automne 2008, Out of the Vaults est une série d'expositions très appréciée du ROM dans laquelle le musée plonge dans ses vastes réserves pour présenter des objets remarquables et rarement vus. Parmi les thèmes abordés, citons la robe de chambre de Marie-Antoinette, le Livre des morts égyptien et Dinosaur Eggs & Babies : Fossiles remarquables d'Afrique du Sud.

Secrets de musée

Dans cette série originale en six épisodes, diffusée sur History Television et produite par la société torontoise Kensington Communications, les téléspectateurs sont invités dans les coulisses de six des plus grands musées du monde pour découvrir des histoires qu'ils n'ont jamais entendues et des espaces qu'ils n'ont jamais vus. Outre le Musée royal de l'Ontario, les autres institutions présentées dans la série hebdomadaire sont le Vatican (Rome), le Louvre (Paris), le Musée égyptien (Le Caire), le Musée d'histoire naturelle (Londres) et le Metropolitan Museum of Art (New York). Les fans de l'émission devraient visiter MuseumSecrets.tv pour trouver des secrets exclusifs sur le web, des vidéos et des expériences interactives d'histoire pratique qui approfondissent les histoires vues dans chaque épisode. L'épisode ROM, initialement diffusé le 20 janvier, peut être revu le 3 mars à 22h ET/PT sur History Television. Museum Secrets est diffusé les jeudis à 22h ET/PT sur History Television.