Mois de l'histoire des Noirs 2008 au ROM
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Communiqué de presse
Célébrez ce mois de février avec deux nouvelles expositions importantes et des concerts
Le Musée royal de l'Ontario (ROM), le plus grand musée du Canada consacré aux cultures du monde et à l'histoire naturelle, célèbre le Mois de l'histoire des Noirs 2008 avec deux nouvelles expositions : L'exposition du bicentenaire de l'Ontario : L'acte d'abolition de la traite britannique des esclaves et Les Africains asservis dans le Haut-Canada. Présentées au niveau 3 du bloc central du ROM, les expositions se déroulent du 1er au 29 février 2008. Les deux expositions ont été produites par le gouvernement de l'Ontario pour marquer le 200e anniversaire de la loi de 1807 qui a marqué la fin de l'esclavage dans l'Empire britannique.
"Notre gouvernement est heureux de rendre hommage aux nombreux Ontariens noirs qui ont contribué à tisser le tissu social, culturel et économique de notre province", a déclaré Michael Chan, ministre ontarien des Affaires civiques et de l'Immigration.
La loi sur l'abolition de la traite britannique des esclaves
Cette exposition informative retrace l'histoire de la traite transatlantique des esclaves, qui a concerné de nombreux pays, dont le Canada, au début de la période coloniale française et anglaise. Elle honore également la mémoire des Africains réduits en esclavage et l'esprit de tous ceux qui ont lutté pour la liberté, l'égalité et la justice.
L'histoire est racontée en huit sections thématiques bilingues comprenant des cartes, des photographies historiques et des illustrations. La section intitulée "Empires africains" donne un aperçu des empires du Ghana (du 9e au 13e siècle de notre ère), du Mali (du 13e au 15e siècle de notre ère) et du Songhaï (du 14e au 17e siècle de notre ère), qui ont précédé le développement de l'esclavage. La section Commerce triangulaire décrit la principale route transatlantique de la traite des esclaves, à partir du Portugal en 1441 et de la Grande-Bretagne en 1562. Les navires quittaient l'Europe pour l'Afrique avec des produits manufacturés, puis traversaient les Amériques chargés de captifs africains et d'autres "marchandises", et revenaient en Europe avec du sucre, du rhum, du riz, du coton, du café, du thé et d'autres produits. La section "Passage du milieu" détaille les conditions pénibles endurées par les captifs.
africains captifs au cours de leur voyage, qui pouvait durer jusqu'à neuf semaines, de la côte ouest de l'Afrique vers les Amériques. Narratives of the Enslaved (Récits des esclaves) présente les histoires de trois personnes remarquables : Olivier Le Jeune, le premier esclave du Canada, acheté au Québec en 1628 ; James Somerset, un esclave affranchi qui a réussi à obtenir sa liberté à Londres, en Angleterre, en 1772 ; et Marie-Joseph Angélique, une esclave qui a été exécutée après avoir admis, sous la torture, qu'elle avait mis le feu à la ville de Montréal en 1734.
La section suivante décrit la loi de 1793 visant à empêcher l'importation d'esclaves dans le Haut-Canada, la première loi à limiter l'esclavage dans l'ensemble de l'Empire britannique, dont l'adoption a été dirigée par le lieutenant-gouverneur John Graves Simcoe. Quatorze ans plus tard, le Parlement britannique a adopté la loi de 1807 sur l'abolition de la traite des esclaves, qui interdisait la traite des esclaves dans l'ensemble de l'Empire britannique et l'utilisation de navires britanniques pour transporter des Africains réduits en esclavage. La loi de 1807 a marqué le début de la fin de l'esclavage, mais l'abolition totale dans l'Empire britannique n'est intervenue qu'avec la loi de 1833 sur l'abolition de l'esclavage. La section "L'esclavage au Canada" montre qu'entre 1628 et 1834, les lois de l'Ontario, du Québec et des provinces atlantiques n'accordaient aucun droit aux esclaves et leur réservaient une existence difficile. La dernière section, intitulée Abolitionnistes noirs, présente quelques-uns des leaders inspirants qui ont lutté pour la fin de l'esclavage et de la discrimination raciale au Canada, notamment Henry Bibb, Samuel Ringgold Ward, Josiah Henson, Harriet Tubman, Mary Ann Shadd Cary et Austin Steward.
Les Africains réduits en esclavage dans le Haut-Canada
Produite par les Archives de l'Ontario dans le cadre d'une exposition itinérante, Enslaved Africans se penche sur l'histoire et les personnes liées à la pratique de l'esclavage dans le Haut-Canada. Des photographies et des documents historiques d'esclaves et de leurs propriétaires brossent un tableau clair des expériences personnelles de cinq esclaves de l'Ontario.
Chloe Cooney était une esclave canadienne vendue à un acheteur américain en 1793 ; sa résistance a incité John Graves Simcoe, lieutenant-gouverneur du Haut-Canada, à promulguer une loi contre l'esclavage. Sophia Berthen Pooley était une esclave américaine vendue au chef mohawk Joseph Brandt, qui possédait une trentaine d'esclaves chez lui, dans la réserve mohawk du Haut-Canada. Après s'être échappé à Schenectady, dans l'État de New York, l'esclave canadien Henry Lewis a écrit à son ancien propriétaire à Niagara pour acheter sa liberté. Pour certains esclaves, un comportement difficile est une forme de résistance. Peggy est une esclave considérée comme si gênante qu'elle ne peut être vendue par son propriétaire. En 1804, l'heureuse Dorinda Baker et ses trois enfants ont été libérés de manière inattendue après la mort par noyade de leur propriétaire, qui avait spécifié leur liberté dans son testament.
Deux concerts ROM
En l'honneur du Mois de l'histoire des Noirs, Sharon Riley & Faith Chorale, artistes très appréciés de Xist Records, donneront un concert de célébration au ROM le dimanche 10 février à 14 heures. Ce concert de la première chorale gospel du Canada est gratuit avec l'entrée au musée.
La chanteuse de jazz et de pop Molly Johnson et son Trio se produiront également au ROM pendant le Mois de l'histoire des Noirs, le 29 février à 20 heures, dans le cadre des vendredis soirs à demi-tarif du ROM, dont l'entrée est gratuite.