Petites compétences, effets spéciaux : Œuvres d'art chinoises insolites
Publié
Catégorie
Communiqué de presse
L'exposition du ROM présente des artefacts chinois rares et distinctifs
Le Musée royal de l'Ontario (ROM) présente l'exposition Small Skills, Special Effects : Unusual Chinese Works of Art du 28 juillet 2012 au 3 février 2013. L'exposition présente des objets provenant des collections Extrême-Orient, Textiles et Costumes du ROM, des prêts de trois collections privées et un objet provenant de la Cheng Yu Tung East Asian Library de l'Université de Toronto. L'exposition sera présentée dans la galerie Herman Herzog Levy.
Composée d'environ 70 objets datant de la dynastie Tang (618-907) jusqu'au début du 21e siècle, Small Skills, Special Effects comprend une série d'objets rares ou jamais exposés tels que des peintures, des éventails, des récipients, des flacons à priser, des objets de parure personnelle et des amulettes. Ces objets ont été fabriqués à partir d'une grande variété de matériaux tels que le papier, la céramique, le bois, la laque, le bambou, le verre, l'argent et les alliages métalliques. Ils sont l'œuvre d'artistes, de concepteurs et d'artisans chinois talentueux et dévoués qui se sont efforcés de faire ressortir leurs créations magnifiques et uniques en les imprégnant d'un niveau remarquable d'expertise artisanale par la conception, la technique ou les matériaux utilisés.
"Small Skills, Special Effects ouvre nos voûtes pour mettre en valeur une sélection d'objets rares des collections Extrême-Orient, Textiles et Costumes du ROM pour les présenter à nos visiteurs et reconnaître l'intense savoir-faire d'un groupe d'artisans chinois vraiment talentueux", a déclaré Janet Carding, directrice et chef de la direction du ROM. "Je suis ravie que le ROM collabore avec la Cheng Yu Tung East Asian Library de l'Université de Toronto ainsi qu'avec des collectionneurs privés pour présenter cette exposition particulière dans le cadre des expositions tournantes de notre Herman Herzog Levy Gallery of Asian Art.
Ka Bo Tsang, conservateur adjoint du ROM pour les arts picturaux chinois, explique : "Petites compétences, effets spéciaux rappelle une époque influente de l'artisanat chinois qui se distingue par sa dépendance à l'égard de l'autodiscipline et du dévouement artistiques. Les œuvres de Wu Huizhang, de Wan Shouqi et de leurs contemporains illustrent les compétences étonnantes d'artisans souvent méconnus, dont le travail a eu un impact sur l'art chinois au fil du temps. Des spectaculaires plumes de martin-pêcheur au micro-scriptum "yingtou xiaokai" ou "tête de mouche", cette exposition témoigne de la fierté, de l'imagination et du dévouement de ces artistes.
Petites compétences, effets spéciaux montre l'ingéniosité et les compétences extraordinaires d'une grande variété d'objets provenant de diverses collections, chacun d'entre eux faisant preuve d'une énergie, d'une planification et d'une exécution concentrée étonnantes. Ces objets représentent les facteurs artistiques, économiques, sociaux, politiques et religieux qui ont influencé le choix des modèles, des matériaux et des méthodes de production.
PETITES COMPÉTENCES, ORIGINES DESEFFETS SPÉCIAUX
Le terme "petit savoir-faire(xiaoji)" vient de l'expression chinoise diaochong xiaoji, qui signifie "[quelqu'un qui possède] un petit savoir-faire". Cette expression fait référence aux écoliers de la dynastie des Han occidentaux (206 av. J.-C. - 25 ap. J.-C.) qui maîtrisaient l'art d'écrire dans des écritures rendues populaires sous la précédente dynastie des Qin (221-206 av. J.-C.). Ces écritures inhabituelles comprenaient le "chongshu" (une écriture ressemblant à des images d'insectes) et le "kefu" (une écriture ressemblant à des caractères de sceaux gravés). À partir de la période des dynasties du Nord (386-534 apr. J.-C.), l'expression "petit savoir-faire" connotait l'attitude négative des intellectuels chinois à l'égard de leurs propres artisans et était utilisée dans un contexte péjoratif, minimisant les efforts laborieux déployés par un artisan pour créer des objets beaux et uniques.
À PROPOS DE L'EXPOSITION
En tant que vitrine d'un aspect important de la contribution artistique intemporelle à la culture chinoise, Small Skills, Special Effects offre un regard rare sur des objets dont la renommée repose sur trois principes : un design extraordinaire, une technique inhabituelle et des matériaux rares. L'exposition se compose de neuf éléments principaux : des objets en ivoire sculptés de manière complexe, des peintures dont les motifs contiennent des messages significatifs, de la micro-calligraphie, des peintures au doigt, des objets ornés d'un motif inhabituel composé de documents fragmentaires, des éventails pliants, des objets en trompe-l'œil, divers objets créés avec des plumes de martin-pêcheur et des amulettes d'argent spécialement conçues.
Les représentations du dieu de la longévité sont un thème très populaire dans l'art chinois. Les objets sélectionnés Small Skills, Special Effects présentent des interprétations uniques de ce dieu, telles que celles créées par l'artiste Wan Shouqi, qui a utilisé de minuscules caractères chinois pour former une grande image de cette divinité.
UNE TECHNIQUE INHABITUELLE :
L'exposition présente également le travail de l'artiste Wu Huizhang, qui a donné une nouvelle dimension à la pratique traditionnelle consistant à inscrire des poèmes originaux ou populaires sur des feuilles d'éventail pliées. Wu a utilisé une micro-calligraphie si petite qu'elle était comparable à la tête d'une mouche -"yingtou xiaokai" en chinois - lorsqu'il a écrit des poèmes de la dynastie Tang sur un éventail pliant, faisant preuve d'un niveau exceptionnel de concentration, d'habileté d'écriture et de composition.
MATÉRIEL RARE :
Dès la dynastie Han (206 av. J.-C. - 220 apr. J.-C.), les Chinois ont été fascinés par les plumes bleues irisées du martin-pêcheur. Ces plumes rares et magnifiques étaient utilisées pour orner des bijoux et fabriquer des objets décoratifs. Cette exposition est l'occasion de revoir les créations en plumes de martin-pêcheur, autrefois très populaires, aujourd'hui considérées comme une rareté, car cet oiseau très recherché est presque éteint en Chine et son importation est trop coûteuse.