Originaires du Pakistan, Ali Adil Khan et son épouse Shehla se sont installés au Canada il y a une trentaine d’années. Grâce à l’art canadien, le couple tisse des liens avec sa patrie d’adoption. M. Khan consacre un modeste budget à l’achat de paysages canadiens. Au fil des ans, ses acquisitions se font plus importantes.
« Alors que je m’identifiais de plus en plus à ma nouvelle patrie, mon attention s’est portée sur des pièces qui racontaient des histoires liées à mon pays d’origine », affirme-t-il.
Au début des années 1990, l’art sud-asiatique est une rareté dans les galeries au Canada. Ali Adil ouvre donc sa propre galerie, invitant les artistes sud-asiatiques à exposer leurs œuvres et encourageant la communauté à investir dans la culture. Il est son « meilleur client ». Sa collection personnelle s’enrichit jusqu’à occuper toute la maison, permettant à la famille Khan de bénéficier pleinement de son patrimoine culturel.
Reconnaissant le rôle de premier plan que le ROM est en mesure de jouer dans le rayonnement de la beauté et de la complexité des arts et cultures de l’Asie du Sud, il verse de modestes dons en argent au Musée. Il se lie d’amitié avec Deepali Dewan (Ph. D.), la conservatrice Dan Mishra des arts et des cultures de l’Asie du Sud, et se réjouit d’avoir la possibilité de contribuer à la collection du Musée.
« L’amitié profonde qui lie Ali Adil et les artistes d’Asie du Sud et de la diaspora fait de lui une figure de proue du rayonnement de la scène artistique sud-asiatique au Canada, de dire madame Dewan. Nous lui sommes reconnaissants non seulement de son soutien dans l’acquisition d’œuvres clés de maîtres modernes comme Sadequain et Zainul Abedin, mais aussi de ses dons d’œuvres au Musée. »
Par l’entremise de la Shehla and Adil Giving for Art (SAGA) Foundation, qu’il dirige avec ses enfants Adnan et Nadia, Ali Adil a donné au Musée de remarquables œuvres provenant de sa collection, y compris des pièces d’artistes pakistanaises de renom qui ont figuré dans le cadre d’événements marquant le 75e anniversaire du Pakistan à l’automne 2022. Elles ont également été présentées dans une exposition inaugurée au printemps 2023.
Il a inscrit dans son testament le legs d’un magnifique jharokhâ sculpté à la main par le célèbre architecte pendjabi Bhai Ram Singh vers 1880 au profit du Musée. Ali Adil a également prévu des fonds dans sa succession pour assurer la conservation à long terme de ses dons. Ses promesses de dons lui ont valu une adhésion à la Société Currelly, qui réunit des donateurs qui prêtent forme à l’avenir du ROM.
« La vision de madame Dewan et l’intérêt qu’elle porte aux arts et cultures de l’Asie du Sud ont dicté notre choix de léguer ces pièces au ROM, déclare Ali Adil. Je sais que ma collection sera entre bonnes mains. »
Les objets légués au ROM par les Khan leur survivront. Il y a de nombreuses façons de faire un legs à la mesure de votre inspiration et de vos moyens. Pour en apprendre davantage, veuillez communiquer avec Janice Correa à janicec@rom.on.ca.