La chambre des preuves
Date
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À propos
Le plus grand crime jamais commis par les architectes - Robert Jan van Pelt, directeur de l'exposition et professeur à l'école d'architecture de l'université de Waterloo
L’examen du rôle effroyable qu’a joué l’architecture dans la construction d’Auschwitz.
La chambre des preuves est une installation intense qui réunit des objets clés ayant fait partie de l’analyse technico-légale de l’architecture d’Auschwitz. L’historien Robert Jan van Pelt les a présentés en preuve dans un procès destiné à démontrer que ce lieu avait été délibérément conçu comme un camp de la mort.
Cette recherche révolutionnaire est à la base d’une nouvelle discipline qui englobe l’architecture, la technologie, l’histoire, le droit et les droits de la personne : l’architecture d’investigation ou architecture technico-légale.
Entièrement blanche, La chambre des preuves traite des décisions froidement réfléchies qui ont été prises en matière d’architecture et qui ont abouti à la construction d’une usine de la mort. Elle présente des reproductions grandeur nature de trois objets clés des chambres à gaz d’Auschwitz : une colonne de gaz, une porte et une trappe étanches au gaz. Elle réunit également une soixantaine de moulages en plâtre de preuves architecturales, dont des plans, des lettres d’architectes, des factures, des photographies et des dessins, qui sont autant de témoignages concrets et silencieux de l’horrible tragédie d’Auschwitz.
Cette installation bouleversante constitue un rappel tangible de l’Holocauste, l’une des périodes les plus sombres du 20e siècle. La chambre des preuves nous oblige à examiner les conséquences dévastatrices de notre potentiel d’inhumanité tel qu'il peut s'exprimer dans les rapports humains.
Points saillants
La chambre des preuves
Les pièces à conviction mises à la disposition du tribunal et présentées lors du procès sont conservées dans un endroit sécurisé, une salle spécialisée. L’exposition intitulée La chambre des preuves présente la preuve irréfutable, par l’architecture d’investigation (ou technico-légale), que le gouvernement national-socialiste de Hitler, le régime nazi, a planifié et perpétré le massacre de plus d’un million de Juifs à Auschwitz-Birkenau durant l’Holocauste.
Le procès
En 1996, un négationniste de l’Holocauste a poursuivi en diffamation l’historienne Deborah Lipstadt, qui l’accusait de falsifier l’histoire. Lors du célèbre procès, qui s’est tenu à Londres en 2000, Robert Jan van Pelt de l’Université de Waterloo, en Ontario, a présenté en preuve des fragments d’architecture clés qui démontrent que les nazis ont construit le complexe d’Auschwitz-Birkenau durant la Seconde Guerre mondiale dans l’intention de commettre un génocide. Son témoignage a permis à Lipstadt, et partant aux victimes et aux survivants de l’Holocauste, d’obtenir gain de cause.
L’Holocauste
Durant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les nazis et leurs collaborateurs ont systématiquement persécuté et assassiné six millions de Juifs ainsi que d’autres groupes qu’ils jugeaient de « race inférieure » pour des raisons religieuses, politiques, idéologiques, physiques et comportementales. Les victimes ont péri dans des ghettos, où elles étaient exécutées sommairement, dans des camps de concentration et de la mort, et à l’occasion des marches de la mort.
Auschwitz
Auschwitz-Birkenau était le plus vaste complexe de camps de concentration et de la mort établis en Pologne sous l’occupation allemande. Servant simultanément de camp de travail forcé et de centre de mise à mort à grande échelle des Juifs, il était doté de chambres à gaz et de crématoires. Les nazis utilisaient du Zyklon B, un pesticide à base d’acide cyanhydrique qui avait déjà été testé pour gazer des prisonniers de guerre russes.
Plus d’un million de Juifs, 70 000 Polonais, 25 000 Roms et quelque 25 000 prisonniers de guerre d’Union soviétique et d’autres pays ont été assassinés à Auschwitz-Birkenau.
En savoir plus
Le mémorial et le musée d'Auschwitz-Birkenau
Le Centre d'éducation sur l'Holocauste Sarah et Chaim Neuberger
Musée de l'Holocauste de Montréal
Musée commémoratif de l'Holocauste des États-Unis
Musée de la tolérance (Centre Simon Wiesenthal, Los Angeles)
Guide canadien des programmes et services destinés aux survivants de l'Holocauste et à leur famille
Groupe de soutien pour les enfants adultes des survivants de l'Holocauste
Partenaires et sponsors
Exposition organisée par l’École d’architecture de l’Université de Waterloo
La chambre des preuves a été créée dans le cadre de la 15e exposition internationale d’architecture de l’édition 2016 de la Biennale de Venise par une équipe de l’École d’architecture de l’Université de Waterloo réunissant Anne Bordeleau, directrice O’Donovan, Donald McKay et Robert Jan van Pelt, professeurs d’architecture, Sascha Hastings, commissaire indépendante et éditrice, ainsi que des étudiants et des conseillers. Le commissariat de l’installation au ROM est assuré par Anne Bordeleau, Donald McKay, Robert Jan van Pelt, Piper Bernbaum, ancienne étudiante de l’Université de Waterloo et gestionnaire du projet, ainsi qu’une équipe d’étudiants.
Mécènes
Rob et Penny Richards, et la Fondation Gerald Schwartz et Heather Reisman
Bienfaiteurs
La famille de Larry et Judy Tanenbaum
Commanditaire
Fondation de la famille de Jay et Barbara Hennick
Le ROM tient à remercier les donateurs suivants qui ont contribué à la réalisation de l’exposition : la Fondation Hal Jackman, Ron et Vanessa Kimel et leur famille, KPMB Architects, Sam Mizrahi, Jonas et Lynda Prince, Sandra Simpson, Jay Smith et Laura Rapp, la Fondation Jack Weinbaum, Joy Cherry Weinberg et sa famille, Henry Wolfond et Rochelle Reichert, la famille Petrovics, Donald McKay Sr. et le Dr Paul Munk.