Sarah Fee
Conservatrice principale, Cultures du monde, textiles et costume
Expositions et galeries Galerie Patricia Harris des textiles et du costume
Biographie
Baccalauréat en anthropologie, Collège Grinnell, États-Unis
Maîtrise en anthropologie (avec distinction), Université d'Oxford, Royaume-Uni
doctorat de l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), Paris, France
Sarah Fee (Ph. D.) s’est jointe au ROM en avril 2009. Elle y est responsable d’une collection renommée du Musée comptant environ 15 000 pièces (textiles et mode) provenant d’Asie orientale, d’Afrique et d’Europe de l’Est.
Mme Fee s’est découvert une passion pour la fabrication de textiles et de vêtements pendant les quatre années qu’elle a passées à faire ses recherches doctorales sur le terrain dans le sud de Madagascar, où le tissage compte parmi les principales formes d’art et constitue l’un des principaux moyens de subsistance des femmes et de leur prestige sur le plan des rites traditionnels. Ces dernières années, ses recherches multidisciplinaires ont surtout porté sur les traditions dans le domaine des textiles et des vêtements de la région de l’océan Indien occidental, qui comprend le sud de l’Arabie, l’Afrique de l’Est et l’ouest de l’Inde. Elle a rédigé de nombreux articles et fait publier, sous sa direction, des livres, revues et catalogues d’exposition, dont Objects as Envoys : the Textile Arts of Madagascar (Cadeaux et bienfaits : les arts textiles de Madagascar), 2002, Textile Trades, Cultures of Cloth, and Material Worlds of the Indian Ocean (2018), Textile History (2017) et le livre accompagnant l’exposition du ROM sur les Indiennes intitulé Cloth that Changed the World : The Art and Fashion of Indian Chintz (2020).
Sarah Fee s’intéresse notamment aux textiles tissés et imprimés, aux métiers reliés aux textiles, à l’appropriation interculturelle des tissus et des vêtements, aux échanges cérémoniels, aux techniques de filage et de teinture, de même qu’à l’histoire de la constitution des collections muséales de textiles. Elle a obtenu des bourses de recherche de la Smithsonian Institution, de la Wenner Gren Foundation, du Pasold Fund et du Conseil des sciences sociales et de la recherche du Canada (CRSH).
Les projets d'exposition récents de Mme Fee comprennent L’étoffe qui a changé le monde : les cotonnades indiennes, Nées de l’océan Indien : les soieries de Madagascar et MÉGA. Avant de se joindre au ROM, elle avait été commissaire invitée de l’exposition Gifts & Blessings, the Textile Arts of Madagascar (NMAfA, Smithsonian Institution) et a cofondé le musée ethnographique antandroy Tandroy Ethnographic Museum (Berenty, Madagascar).
Sarah Fee enseigne au département des beaux-arts de l’Université de Toronto (nomination conjointe). Elle est chercheuse affiliée au musée du Quai Branly-Jacques Chirac (Paris) et agrégée supérieure au Collège Massey. Elle siège actuellement au comité de rédaction du Textile Museum Journal.
Projets de recherche
Veronika Gervers : Bourse de recherche en histoire des textiles et de la mode
La Bourse de recherche Veronika Gervers, financée par un fonds commémoratif depuis 1979, vise à commémorer cette conservatrice du ROM spécialiste des textiles.
Le tissage à main à Madagascar
L’île aux mille couleurs : la collection unique de textiles malgaches du ROM
Vous pouvez admirer au ROM plus de 50 000 textiles et costumes, dont 54 proviennent de l’île africaine de Madagascar.
Habiller les rois et les reines de Madagascar v. 1810-1900
La cour royale et les troupes d’élite de Madagascar – île située à l’est de l’Afrique – ont adopté la tenue vestimentaire occidentale des décennies avant d’autres pays non européens.
Cent ans, cent donateurs : Charles T. Currelly, le collectionneur de textiles
En 2014, le ROM fêtait son centenaire. Ce projet de recherche étudie les premières collections de textiles du Musée et surtout celle de Charles T. Currelly.
Les synergies de la mode : le tissage à la main sur la côte ouest de l’océan Indien
On sait maintenant que les textiles sont au carrefour des civilisations depuis des siècles, sinon des millénaires, et qu’ils ont toujours été au cœur des échanges internationaux.