VIKINGS
L’exposition
Date
À propos
Des pillards sanguinaires. Des guerriers pirates. Des marins et commerçants. Que savons-nous vraiment des Vikings?
VIKINGS: L’exposition, une présentation de Raymond James Ltd., vous fera découvrir les mythes et les stéréotypes associés à cette ancienne civilisation. En jetant un regard neuf et contemporain sur l'époque des Vikings, cette exposition est une occasion extraordinaire de mieux comprendre le mode de vie, la religion et la vie quotidienne de ces explorateurs et artisans légendaires. Elle réunit des artéfacts rarement exposés à l'extérieur de la Scandinavie. Cette exposition captivante remettra en question votre perception de l'époque des Vikings au moyen de centaines d’objets et d'expériences interactives et immersives.
Points saillants
Les Vikings au Canada
Retournez plus de 1 000 ans en arrière et explorez l’empreinte viking au Canada. Présentée en exclusivité au ROM, cette section de l’exposition est consacrée à l’archéologie et à l’histoire des Scandinaves sur la côte est du pays. Suivez leur traversée de l’Atlantique et découvrez les mythes et mystères associés à ces peuples anciens.
Visite audio descriptive
Audiodescription
Les Vikings
Musée royal de l’Ontario, Toronto
1) Bienvenue
Bienvenue au Musée royal de l’Ontario.
Vikings : L’exposition est une présentation de Raymond James Ltée. Cette exposition interactive réunit des artéfacts découverts lors de fouilles archéologiques et conservés au Musée national d’histoire de Suède, à Stockholm.
L’exposition est divisée en neuf sections thématiques. L’audioguide comporte une introduction pour chacune de ces sections, des commentaires sur les objets les plus importants ainsi que quelques surprises.
À Toronto, le ROM a ajouté une section sur « Les Vikings au Canada », un épisode important de l’histoire viking qui, nous l’espérons, trouvera un écho chez nos visiteurs.
Pendant plus de 300 ans (entre les 8ᵉ et 11ᵉ siècles de notre ère environ), les mers et les fleuves ont été les principaux alliés des Vikings. Partis de Scandinavie – la Suède, la Norvège et le Danemark actuels –, les navires vikings ont sillonné l’Europe du nord au sud (depuis les froides terres nordiques jusqu’aux côtes méditerranéennes ensoleillées) et d’est en ouest (sur les grands fleuves vers l’Orient et vers l’Occident jusqu’aux côtes de l’Amérique du Nord).
2) À La rencontre des Vikings
Qui étaient vraiment les Vikings? D’où vient leur nom?
Ce qu’il faut d’abord savoir, c’est que le terme « Viking » ne désigne ni un peuple ni une nation. En fait, il n’existait pas de « Vikings » en tant que tels, mais des habitants d’Europe du Nord (les Scandinaves) qui, de temps à autre, partaient en expédition. Ils se déplaçaient loin de chez eux, parfois pour se livrer pacifiquement à des activités commerciales, d’autres fois pour voler et piller ou même pour coloniser un territoire. L’objectif de l’expédition n’était pas toujours clair au départ.
2.1) Artéfacts - Marteau de Thor, broches et objets exotiques
Aucun Scandinave ne naissait « Viking » ou ne participait à des expéditions toute sa vie. Voilà pourquoi ces hommes et ces femmes du Nord avaient le temps de confectionner les bijoux exposés dans ces vitrines.
Dans la première vitrine (Animaux et oiseaux de proie mythiques), vous verrez un petit pendentif en argent en forme de T inversé. Il représente l’arme la plus célèbre du dieu Thor, le marteau appelé Mjóllnir. Dans la mythologie nordique, le Mjóllnir ne manquait jamais sa cible et, après avoir été lancé, retournait toujours dans la main de Thor. La forme du marteau est aussi emblématique de la culture scandinave que la silhouette du bateau viking, le drakkar.
Sur le pendentif, on a représenté le visage en colère de Thor. Sur la partie supérieure, le front puissant et les sourcils froncés du dieu sont encadrés par des mèches de cheveux bouclées. Au centre figurent le nez et la bouche, grande ouverte pour pousser un hurlement tonitruant. La partie inférieure s’élargit et forme une mâchoire carrée et volontaire. De grandes spirales y sont gravées pour représenter sa longue barbe pointue.
Sur la même table, une autre vitrine (Les broches – la diversité de la mode) présente six broches en bronze, en argent ou en or, portées par les femmes. Certaines portaient sur la poitrine deux broches reliées par des demi-colliers colorés. On voit ici, par exemple, un collier de perles de verre rouges, vertes et dorées enfilées sur un mince fil d’argent. Les broches et fibules pouvaient prendre différentes formes, y compris des têtes d’animaux.
Une troisième vitrine (Les différences culturelles) présente deux cauris. L’un, de couleur perle, comporte un bord dentelé qui évoque un accessoire de coiffure. L’autre, de texture et de couleur plus marbrée, ressemble à une vieille pierre quasiment fendue en deux ou encore à une mâchoire légèrement ouverte. Ces coquillages, parfois portés en pendentifs, étaient des biens de luxe importés. On en trouve dans la mer Rouge et l’océan Indien.
Si certaines sépultures aristocratiques renferment des bols ou des assiettes en bronze, la louche en bronze exposée dans cette vitrine est un objet unique en son genre qui est très bien conservé. Elle comporte un décor délicat tout autour du bord et sous la poignée. Cette louche aurait servi lors de cérémonies de l’Église copte, dans l’est de l’Égypte.
Vous serez bientôt invités à écouter une légende en rapport avec le dieu Thor. C’est à ne pas manquer. Entre-temps, poursuivez votre visite de l’exposition.
3) Une communauté centrée sur la famille
Les modestes outils utilisés pour le tissage et l’agriculture nous apprennent beaucoup de choses sur les principales activités des Vikings.
La Scandinavie médiévale était avant tout rurale. Les vestiges archéologiques montrent que les hommes et les femmes avaient des rôles distincts. Les femmes occupaient l’espace domestique et les hommes travaillaient aux champs. Les hommes, comme beaucoup de femmes, participaient de temps en temps à des expéditions, mais la plupart ne quittaient jamais le lieu où ils étaient nés.
La vie des Scandinaves était bien davantage déterminée par leur qualité d’homme libre ou d’esclave, que par leur sexe ou leur rang. Comme beaucoup de sociétés de l’époque, les Scandinaves pratiquaient l’esclavage. Un grand nombre d’esclaves étaient capturés comme butin de guerre; d’autres étaient des gens du peuple qui avaient été privés de leur liberté pour une raison ou une autre.
Pour écouter des commentaires sur les objets de cette section, appuyez sur le numéro 3.1.
3.1) Des clés pour la maîtresse de maison
Les objets exposés dans cette vitrine ont été découverts dans des sépultures féminines.
Le plus gros objet – une corne de taureau – était utilisé comme vase à boire. La corne blanche effilée s’orne, autour de son ouverture, d’un beau décor en argent.
La vitrine (Des clés pour la maîtresse de maison) présente aussi des clés en bronze de différentes formes et de différentes tailles. Fonctionnelles ou symboliques, les clés évoquaient la propriété et leur tintement exprimait le pouvoir. Les femmes scandinaves portaient ainsi, par-dessus leurs vêtements, des chaînes auxquelles elles suspendaient des clés et des ustensiles domestiques. Parfois, elles attachaient à leur ceinture une pochette en cuir contenant des objets symbolisant le prestige.
Dans cette vitrine, vous voyez aussi un pendentif en argent, une petite figurine féminine de profil. Cette figurine pourrait représenter une Valkyrie, un personnage légendaire rendu célèbre par l’opéra de Richard Wagner. Les Valkyries parcouraient les champs de bataille et choisissaient les guerriers les plus braves afin qu’ils combattent pour les dieux après leur mort.
Un second pendentif en argent – une copie, cette fois – a la forme d’une chaise panier. Ce siège d’honneur symbolise le rôle de la femme, à la fois maîtresse de maison et responsable de la ferme. Ce siège rond comporte un petit dossier arrondi mais pas de bras. Sans pied, il se pose directement sur le sol, ce qui permet de le déplacer et de s’y asseoir facilement. Le motif de boutons en argent évoque sans doute un tissu raffiné.
Pour écouter le commentaire sur la tombe d’un guerrier, appuyez sur le numéro 3.2. Sinon, poursuivez tout simplement votre visite.
3.2) Le guerrier de Birka
Dans cette vitrine sont exposés des objets trouvés dans la tombe d’un guerrier viking, notamment une épée en fer à double tranchant. Chose étonnante, des tests génétiques récents donnent à penser que les restes humains de cette sépulture appartiennent à une femme, ce qui voudrait dire que les guerriers vikings n’étaient pas tous des hommes... Cette possibilité suscite toujours de vifs débats parmi les archéologues, surtout à cause du lien réel existant entre le squelette féminin et les armes trouvées dans la tombe. Se pourrait-il que le squelette provienne d’une autre tombe?
Cette sépulture a été mise au jour près de Stockholm, à Birka, devenu depuis un site du Patrimoine mondial. Le port de Birka était un important centre de commerce. On y tenait aussi une assemblée régionale, appelée ting, à laquelle seuls les hommes libres pouvaient participer. En raison de son importance stratégique, Birka abritait également une garnison. Notre guerrier ou guerrière anonyme en faisait peut-être partie.
Les étriers en fer réunis ici sont plutôt rudimentaires : une simple barre servait d’appui pour le pied, tandis que l’anneau de la partie supérieure servait à accrocher l’étrier à la selle. La présence d’étriers dans la tombe nous rappelle que les guerriers étaient parfois inhumés avec leur cheval… lorsqu’ils en avaient un.
La visite se poursuit maintenant.
4) Des habitations colorées et animées
La famille était au cœur de la société scandinave. La plupart des familles vivaient dans des fermes. Selon les ressources disponibles, les fermes étaient regroupées en villages. L’identité scandinave a donc été façonnée par la famille et l’agriculture. Quand on leur demandait d’où ils venaient, les Scandinaves, hommes comme femmes, donnaient sans doute le nom de leur propriété.
Les propriétés les plus riches possédaient un bâtiment spécial appelé « maison longue ». C’étaient de grandes bâtisses en bois où avaient parfois lieu des banquets.
Durant les banquets, les Scandinaves mangeaient beaucoup, récitaient de la poésie, jouaient de la musique et dansaient. On a découvert des instruments de musique datant de l’époque viking, mais on ne sait toujours pas à quoi ressemblait la musique des peuples du Nord. Les mélodies et les rythmes traditionnels de l’Islande et des îles Féroé, dans l’Atlantique Nord, sont peut-être très proches de la musique des Vikings.
Pour en savoir plus sur les Scandinaves (s’ils étaient grands ou petits, comment ils s’habillaient), appuyez sur le numéro 4.1. Sinon, poursuivez simplement votre visite.
4.1) Bien paraître
Comment savons-nous à quoi ressemblaient les hommes et les femmes vikings?
Les sources écrites nous fournissent des pistes. Selon un voyageur arabe de l’époque, les hommes étaient aussi grands que des palmiers, ils étaient sveltes, leur peau était pâle et couverte de nombreux tatouages.
Dans la section intitulée Bien paraître, on peut voir le crâne d’un Viking. Les Vikings utilisaient divers moyens, outre les vêtements et les bijoux, pour se donner belle apparence. Ainsi, ils se limaient les dents. Observez la mâchoire supérieure du crâne : des sillons ont été gravés sur les dents de devant. Il semblerait que seuls les hommes observaient cette coutume étrange, dont on ignore la raison.
D’après les fouilles archéologiques, les hommes mesuraient en moyenne 1,70 mètre – seulement 11 centimètres de moins que les Scandinaves d’aujourd’hui. Les restes humains découverts nous ont aussi appris que les Scandinaves souffraient de nombreuses maladies et subissaient de graves blessures, qu’ils ne mangeaient pas toujours à leur faim et qu’ils menaient une vie très difficile, à tel point que la plupart des hommes mouraient avant d’avoir atteint l’âge de 45 ans. Les femmes, du fait de la maternité, mouraient souvent avant 30 ans.
Pour savoir comment s’habillaient les Scandinaves, il faut examiner leurs sépultures. En plus d’y trouver des restes de tissu, de laine en particulier, on peut savoir où les bijoux se portaient. Même si le tissu s’est décomposé, on peut déterminer, par exemple, à quel endroit les Vikings portaient leurs broches.
Les représentations d’êtres humains tissées sur les tapisseries, gravées sur la pierre ou dans le métal constituent une autre source d’information sur leur habillement.
Les tissus étaient teints à base de pigments végétaux. Le jaune était la couleur la plus facile à obtenir. Le bleu était plus difficile et, sans bleu, il est impossible d’obtenir le vert. Pour le rouge, on avait besoin de plantes provenant de régions plus chaudes, ce qui n’était pas à la portée de tous. Tout le monde ne pouvait pas non plus s’offrir du lin, de la soie, des broderies d’or ou d’argent. Comme à toutes les époques, le vêtement indiquait le statut social.
Autre question importante : quelle langue parlaient les Scandinaves?
4.2) Des runes pour tous les jours
Les Scandinaves de l’époque viking parlaient le vieux norrois, une langue dont dérivent le suédois, le norvégien, le danois et l’islandais actuels. Vous pouvez voir dans cette section l’alphabet qu’ils utilisaient, et qui existait avant l’époque Viking. En regardant bien, vous constaterez que certaines lettres sont identiques aux nôtres. Voyez par exemple la lettre qui ressemble à notre B. Elle se prononçait aussi « B ». D’autres lettres ont une vague ressemblance. Essayez de trouver une flèche qui pointe vers le haut. Cette lettre ressemble un peu à notre « T », n’est-ce pas? Eh bien! Elle se prononçait également « T ». Enfin, d’autres lettres sont complètement différentes d’aspect. Pouvez-vous trouver une croix barrée d’un trait en diagonale? Cette lettre ne ressemble en rien à notre « N », mais elle se prononçait « N ».
La plupart des spécialistes croient que l’alphabet norrois dérive de l’alphabet latin. Et on ne parlait pas d’« alphabet », mais de futhark, un mot formé des six premières lettres de l’alphabet norrois. Et on ne parlait pas de « lettres », mais de « runes ».
Les runes n’ont pas de formes arrondies, car elles étaient gravées sur des surfaces dures. Il n’est pas facile de graver la lettre « O » avec un marteau! À propos de marteau, mentionnons le Mjóllnir, le marteau de Thor. Outre ce marteau et la silhouette du bateau viking ou drakkar, les runes constituent l’autre élément emblématique de l’époque viking.
Essayez d’écrire votre nom en runes avant de poursuivre votre visite.
5) Bien plus qu’un culte
Les amulettes jouaient un rôle important dans l’ancien culte scandinave (avant le christianisme). Elles permettaient de créer avec les dieux un lien plus étroit, peut-être plus secret et plus intime. Elles avaient souvent la forme des attributs de certains dieux. Les Scandinaves les fabriquaient dans des matériaux simples comme le fer, et aussi dans des matériaux plus rares comme l’ambre ou l’argent. Les anneaux en forme de briquet représentaient Freyr, le dieu de la fertilité et de la prospérité, les bâtons et les lances représentaient Odin, le dieu suprême, tandis que la hache pouvait représenter Thor, le dieu du tonnerre.
Si les Chrétiens croient en un seul Dieu, les Scandinaves qui pratiquaient la religion ancestrale étaient polythéistes. Autrement dit, ils vénéraient un nombre considérable de dieux, de déesses et d’êtres surnaturels.
Il existe deux groupes principaux de divinités : les Vanes et les Ases. Le groupe des Vanes était formé du dieu Njord et de ses deux enfants. Njord est le dieu des vents, des terres fertiles, de la navigation et de la pêche. Son fils Freyr et sa fille Freyja sont les divinités de la fertilité. Il n’est pas étonnant qu’avec de tels attributs, les Vanes aient été, avec Thor, les dieux les plus populaires chez les Vikings.
Parmi les Ases figurent Odin, le dieu de la guerre et de la sagesse, sa femme Frigg et leurs enfants. Thor était l’un des fils d’Odin.
Il y avait aussi les Nornes, des figures féminines qui décidaient du destin des êtres vivants.
L’époque viking, qui a duré trois siècles, a débuté alors que le christianisme était déjà bien implanté en Europe et a pris fin quand la Scandinavie a été officiellement christianisée. Parmi les Scandinaves de l’époque, certains pratiquaient l’ancienne religion, d’autres s’étaient convertis au christianisme et d’autres encore pratiquaient probablement les deux religions.
Au fil des siècles, la croix a remplacé les symboles de la religion scandinave. Cependant, bien des gens continuent de prononcer tous les jours, sans s’en rendre compte, les noms des anciennes divinités. Ainsi, la troisième ville du Danemark s’appelle Odense, ce qui signifie le « sanctuaire d’Odin ». La capitale des îles Féroé s’appelle Tórshavn, le port du dieu Thor. Et quand les Anglais attendent avec impatience le vendredi (« Friday »), c’est le dieu Frigg (ou peut-être la déesse Freyja) qu’ils invoquent.
Pour examiner en détail certains objets exposés dans cette section, appuyez sur le numéro 5.1. Sinon, poursuivez votre visite.
5.1) Les Vanes, les dieux du peuple
Les objets exposés dans cette vitrine (Les Vanes – Les dieux du peuple) sont associés à deux divinités vanes : Freyr et Freyja. La figurine phallique en bronze, au torse allongé et à la tête pointue, représenterait le dieu Freyr, symbole de prospérité pour les Scandinaves.
Freyja, la sœur de Freyr, déesse de la fertilité, orne le pendentif en argent. Vous remarquerez que Freyja est enceinte et qu’elle porte une broche et un collier comme ceux exposés dans la vitrine. Freyja porte peut-être le collier magique des Brisingar en or.
Pour en savoir plus sur l’autre vitrine, appuyez sur le numéro 5.2.
5.2) Les cerfs des broches sont associés au Christ
Trouvez la broche en argent ronde et assez plate dans cette vitrine. Quatre cerfs sont représentés debout aux quatre angles. Les animaux, la tête tournée vers l’arrière, sont groupés autour d’un point d’eau.
La scène pourrait être associée à ces versets du livre des Psaumes dans la Bible :
Comme une biche se tourne vers les cours d’eau,
Ainsi mon âme se tourne vers toi, mon Dieu.
La biche est la femelle du cerf et on sait que le cerf est utilisé comme symbole du Christ depuis les premiers temps du christianisme. Le point d’eau représenterait la « fontaine de vie » mentionnée dans un autre psaume. Il pourrait s’agir aussi d’une allusion au Paradis, si l’on voit dans le point d’eau une montagne d’où coulent quatre fleuves. Voici comment on décrit ce lieu dans le livre de la Genèse :
Un fleuve sortait d’Éden pour arroser le jardin, et de là il se divisait en quatre têtes.
Le motif du cerf apparaît aussi, dans une version simplifiée, sur un certain nombre de broches en forme de boîte, comme celle de la vitrine. Le symbolisme chrétien est moins évident ici parce que d’autres motifs scandinaves plus anciens sont également représentés.
Poursuivez maintenant votre visite.
5.3) Le panthéon selon les sagas nordiques
Vous rappelez-vous ces jours de pluie, quand le soleil surgit soudain derrière les nuages? Ces jours-là, vous pouvez voir le Bifröst, le pont de l’arc-en-ciel qui mène à Asgård.
Très haut dans les nuages, au-delà du bruissement des feuilles, Asgård est la demeure des dieux.
Utgård, peuplé de géants et de trolls, est un lieu effrayant et très dangereux. Mais la créature la plus dangereuse de toutes est le serpent de Midgård.
La mythologie scandinave a une géographie très complexe. D’abord, il y a le frêne Yggdrasil, l’Arbre Monde. Tout ce qui existe dans le cosmos se trouve entre les racines et les plus hautes branches d’Yggdrasil. Les Nornes, qui tissent le destin des êtres vivants, vivent au pied de l’arbre. Elles se nomment Urdr (le passé), Verdandi (le présent) et Skuld (le futur).
Asgård se situe au sommet de l’arbre. C’est le monde supérieur que gouverne Odin et où les dieux ont leurs palais. Midgård est le monde du milieu où vivent les humains. Asgård et Midgård sont reliés par Bifröst, le pont de l’arc-en-ciel, fait d’eau, d’air et de feu et que seuls les dieux peuvent franchir.
Les géants, qui ne sont ni humains ni dieux, vivent dans le Jotunheim, où se trouve leur citadelle d’Utgård.
Les elfes vivent dans l’Alfheim.
Il existe en tout neuf mondes différents, situés entre les racines et les plus hautes branches d’Yggdrasil. Odin est resté suspendu à l’une des branches de l’arbre pendant neuf jours et neuf nuits afin de connaître le secret des runes. On ne sait pas si c’était avant ou après avoir sacrifié un œil afin d’acquérir la sagesse. Oui, un œil! Aïe!
Le temps est venu de mieux connaître les habitants de ces neuf mondes. Nous vous suggérons de commencer par Thor, un dieu qui a tout un caractère!
Pour écouter l’une de ces aventures, asseyez-vous à l’un des postes d’écoute ou appuyez sur le numéro 100 tout en marchant. Vous pourrez ensuite, ou plus tard, si vous préférez, écouter deux autres récits. Les numéros des trois histoires sont faciles à retenir : 100, 200 et 300.
6) La vie et la mort
Avant l’arrivée du christianisme, les Scandinaves ensevelissaient leurs morts près de la ferme familiale, parfois sous un monticule de terre, un tumulus. Souvent, mais pas toujours, les morts étaient incinérés avant d’être mis en terre. Le christianisme a uniformisé petit à petit les coutumes funéraires. Les Scandinaves ont cessé d’incinérer leurs morts et commencé à les inhumer dans les cimetières près des églises. Les défunts ont progressivement cessé d’appartenir à leur seule famille pour faire partie de la communauté chrétienne tout entière.
Les objets et les animaux enterrés avec les hommes et les femmes, incinérés ou non, nous éclairent sur les croyances des Scandinaves. Les chaussures à crampons, par exemple, servaient peut-être à aider le défunt à marcher sur le sentier glacé menant à Hel, le royaume des morts. Les chevaux, charrettes et traîneaux rendaient peut-être le voyage plus confortable. Les chiens pouvaient guider les défunts dans ce périple sans retour.
Mais la pratique funéraire la plus remarquable chez les Scandinaves était l’inhumation ou la crémation dans un bateau, sans doute un grand honneur, car les bateaux étaient des biens très précieux. En fait, il semble que parfois, pour ne rien gaspiller, on enterrait seulement les rivets en fer au lieu du bateau au complet.
6.1) Le bateau fantôme
Cette sculpture suspendue est constituée de 219 rivets de fer provenant d’un vrai bateau viking trouvé dans l’est de la Suède. Toutes les parties en bois – les planches, les poutres, les rames, etc. – se sont décomposées il y a longtemps, ne laissant que les rivets sur le sol de la tombe. Ici, les rivets ont été suspendus à des fils quasiment invisibles pour recréer la silhouette fantomatique et tridimensionnelle du navire original.
La visite se poursuit.
7) Le savoir-faire Scandinave
Nous savons que les Scandinaves, hommes comme femmes, aimaient les belles choses, car même si leur vie était rude, ils possédaient des bijoux et autres objets de luxe. Certains étaient même fabriqués dans des matières aussi fragiles que le verre. Leur sens esthétique se voit aussi dans les objets ordinaires tels que les épées, les brides pour les chevaux, les peignes pour tisser la laine et les ustensiles pour repasser les vêtements, tous ces objets utilitaires qu’ils savaient embellir. Cette section illustre abondamment l’habileté des peuples du Nord à travailler les matériaux qui étaient à leur disposition : laine, cuir, argile, os, cornes, tissus et, en particulier, le métal. Vous verrez dans les vitrines quelques matériaux bruts ainsi qu’un grand nombre d’outils utilisés par les artisans.
Il y aurait parmi ces outils quelques loupes rudimentaires : des morceaux de verre ronds. Comme le climat scandinave ne permettait pas aux gens de travailler à l’extérieur toute l’année et que les habitations comptaient très peu de fenêtres, il n’y a rien d’étonnant à ce que les artisans scandinaves aient utilisé des loupes pour travailler.
Pendant que vous examinez les objets de cette section, attardez-vous aux formes utilisées pour décorer les pièces les plus élaborées. On dirait au départ de simples formes géométriques mais, quand on y regarde de plus près, on voit qu’elles représentent souvent des animaux réels ou imaginaires. Ce style de décoration était très enraciné en Scandinavie : il existait avant l’époque des Vikings et a survécu à l’arrivée du Christianisme.
Pour en savoir plus sur les fibules pénannulaires, appuyez sur le numéro 7.1.
7.1) De l’artisanat exquis
La fibule pénannulaire exposée ici est en argent et en bronze dorés. Une tête d’animal orne le centre de la partie supérieure du cercle, tandis qu’à chaque extrémité du cercle ouvert, on voit un animal montrant ses crocs. Ce bijou est d’autant plus spectaculaire qu’il contient de délicates incrustations d’or filigrané. La fibule constituait un accessoire courant et important à l’époque viking. Elle avait non seulement un usage pratique, à savoir fermer un manteau, mais elle servait aussi à marquer le rang et la position sociale. Les broches étaient souvent ornées de têtes d’animaux à leurs extrémités, même si le type de fibule pénannulaire comme celle-ci était, par son décor et par sa taille, inhabituelle.
Pour en savoir plus sur l’épée exposée dans cette section, appuyez sur le numéro 7.2.
7.2) L’épée
Cette épée est une reproduction du type d’arme utilisée par les Scandinaves. Soulevez-la, elle n’est pas dangereuse, et essayez d’imaginer combien de temps vous pourriez la porter, suspendue dans le dos ou accrochée à votre ceinture. Seriez-vous capable de la tenir d’une seule main comme les Vikings? Espérons-le, sinon vous ne pourriez pas tenir un bouclier de l’autre main!
L’épée était l’arme la plus prestigieuse chez les Vikings. Nous en parlerons dans la section suivante.
8) En voyage d’affaires
Les poids et les balances découverts dans les tombes confirment que les Scandinaves se livraient au commerce. Mais que vendaient-ils?
D’abord, leur territoire était très boisé. Ils avaient donc accès à d’abondantes ressources végétales et animales : bois d’œuvre, ambre, miel, cire, cornes et peaux. Les Vikings produisaient aussi du silex, du goudron et du fer et ils pratiquaient le trafic d’esclaves.
Que recherchaient les Scandinaves au cours de leurs expéditions? Avant tout le métal argent sous toutes ses formes – bijoux, lingots, etc. À cette époque, on pouvait transporter sur soi une partie de ses richesses sous la forme de bracelets en argent dont on détachait des éléments pour payer ses achats. D’où la nécessité d’avoir des balances.
Les pièces de monnaie, bijoux et lingots en argent circulaient en abondance à l’époque des Vikings. Ils provenaient autant du pillage que du commerce. On enterrait parfois des sommes d’argent pour les mettre à l’abri, si bien que nombre de trésors vikings sont sans doute encore enfouis dans la terre.
8.1) Des armes prestigieuses
Vous verrez dans cette section de vraies épées, une tête de hache de combat ainsi qu’un fer de lance. C’étaient, avec les arcs et les flèches, les armes que les Scandinaves emportaient avec eux dans leurs expéditions. Ces armes en métal aujourd’hui rouillées étincelaient autrefois et étaient bien affûtées. Les éléments non métalliques comme le manche de la lance et la poignée de l’épée se sont depuis longtemps désintégrés.
Les meilleures épées et, en particulier, les lames, étaient importées du continent européen. L’inscription sur la lame longue et fine de l’épée exposée ici indique qu’elle a été fabriquée par Ulfberth, le nom d’un armurier ou d’une armurerie sans doute établis dans l’Allemagne actuelle.
Idéalement, la première arme de combat était l’arc. Quand l’ennemi se rapprochait, les Vikings saisissaient leurs lances puis, en combat rapproché, maniaient la hache, l’épée et même le couteau. Dans des conditions idéales, les guerriers étaient protégés par un casque en cuir ou en métal, une cotte de maille et, surtout, un bouclier en bois comportant au centre un umbo en métal pour se protéger la main. Les haches de combat comme celle-ci étaient souvent munies d’un crochet qui permettait d’accrocher et d’éloigner le bouclier de l’ennemi, devenu ainsi plus vulnérable.
On ne sait pas, cependant, si les Vikings combattaient souvent dans des conditions idéales. Leurs haches de combat étaient probablement les mêmes que celles qu’ils utilisaient à la ferme. Très peu de Vikings possédaient une épée et encore moins, une épée ayant une poignée ornée et un double tranchant renforcé d’acier. Les casques en métal et les cottes de maille étaient également exceptionnels.
En fait, les meilleures armes des Vikings étaient leur bravoure, leurs bateaux… et l’effet de surprise.
9) Périple en mer
Depuis que la première reproduction d’un bateau viking a traversé l’Atlantique, il y a 125 ans, les amateurs d’histoire et de navigation ont pu admirer des dizaines de reconstitutions de bateaux scandinaves, de plus en plus exactes. Ces reconstitutions ont été réalisées en recueillant diverses données. D’abord, en se basant sur les vestiges de vrais bateaux étudiés par les archéologues et autres spécialistes. Ensuite, à partir de représentations gravées sur la pierre ou tissées sur la célèbre tapisserie médiévale de Bayeux, en Normandie. Enfin, d’après des sources écrites et des indices provenant d’anciennes traditions locales.
Les Scandinaves ont perfectionné l’art de la construction navale. Chaque bateau viking avait sa propre fonction :
- Les petites embarcations servaient aux explorations rapides le long des côtes ou sur les fleuves menant à la mer Baltique.
- Les navires marchands étaient plus lents, mais pouvaient transporter une importante cargaison, ce qui facilitait la colonisation de nouveaux territoires.
- Mais le bateau qui suscitait le plus d’effroi et qui vient toujours à l’esprit quand on pense aux Vikings, c’est le bateau long, ou drakkar.
Ce bateau est parfait : robuste, léger, rapide et facile à manœuvrer. Il pouvait faire voile en eau libre, mais c’est surtout la force des rameurs qui lui permettait d’apparaître et de disparaître tel un fantôme lors des batailles. Assez étroit pour naviguer pratiquement sur tous les fleuves et les rivières, il avait un très faible tirant d’eau (à peine un mètre) et était si plat qu’il n’avait pas besoin d’être amarré à un quai. On pouvait le tirer à terre comme un petit bateau. En cas de retraite, il n’était pas nécessaire de faire demi-tour; il suffisait de ramer dans l’autre sens. Il était si léger qu’on pouvait le sortir de l’eau et, parfois même, le transporter sur terre.
Sa légèreté n’en faisait pas une embarcation fragile. Chaque planche, coupée à la hache de façon à ne pas abîmer le grain du bois, était fixée à la planche située immédiatement en dessous. Le bateau s’en trouvait renforcé et plus étanche. Les rameurs et les guerriers ne faisaient qu’un. Ils dormaient sur le pont et s’asseyaient sur les coffres contenant tout ce dont ils avaient besoin pour le voyage. Toutes les ressources, y compris l’espace, étaient utilisées au maximum. La voile, faite de laine enduite de graisse animale, pouvait affronter tous les vents.
Les figures de proue en forme de dragon et la voile couleur de sang semaient la terreur dans les populations, mais on ne sait pas si tel était leur but.
Pour en savoir plus sur les distances parcourues par les Scandinaves à bord de ces magnifiques vaisseaux, appuyez sur le numéro 9.1.
9.1) Voyager dans toutes les directions
Entre les 8ᵉ et 11ᵉ siècles de notre ère, les Scandinaves ont lancé des expéditions dans toutes les directions.
- Vers l’est, où le pillage offrait peu de possibilités, mais le trafic d’esclaves, énormément, les Vikings ont remonté la Volga jusqu’au Moyen-Orient. Ils ont menacé Constantinople plus d’une fois. Les empereurs byzantins ont su reconnaître leur loyauté et les ont engagés pour former leur garde varègue. Les Vikings se sont établis dans l’Ukraine actuelle, où ils étaient appelés rus.
- Vers le sud, les Vikings ont remonté la Seine et mis Paris à sac. Pour mettre fin à ces attaques, les Francs ont laissé les Vikings s’établir dans l’ouest de la France, l’actuelle Normandie. Les descendants chrétiens de ces Vikings ont aussi fondé un royaume prospère dans le sud de l’Italie.
- Vous serez peut-être étonné d’apprendre que, pendant toute une semaine, en l’an 844, les Vikings ont saccagé l’une des plus importantes villes du califat de Cordoue, Isbiliya, connue aujourd’hui sous le nom de Séville en Espagne. Ils ont atteint cette ville en remontant le Guadalquivir.
- À l’ouest, les Vikings ont attaqué à répétition les îles Britanniques, les monastères étant leurs cibles préférées. Nous savons, par exemple, qu’à la fin du 8ᵉ siècle, ils ont attaqué un monastère sur l’île de Lindisfarne, dans le nord-est de l’Angleterre. La fondation de Dublin est la preuve de la présence continue des Vikings dans la région. Les Vikings ont également colonisé l’Islande, alors plus ou moins inhabitée. Nous verrons plus tard qu’à partir du Groenland, ils ont atteint le Canada.
9.2) Réinterpréter les Vikings
Dans cette section, nous examinons certains clichés qui ont été associés aux Scandinaves au fil des siècles. Commençons par le célèbre, mais imaginaire, casque à cornes.
Les archéologues ont découvert très peu de casques d’époque viking et aucun casque à cornes.
En fait, cette histoire de casque vient… de l’opéra! Et, plus précisément, des costumes créés pour la première de L’Anneau du Nibelung, le cycle de quatre opéras composés par Richard Wagner dans la seconde moitié du 19ᵉ siècle. Qui aurait cru qu’un accessoire conçu par le décorateur Carl Emil Doepler deviendrait plus célèbre que son créateur?
On pardonne néanmoins plus facilement cette licence poétique que la tentative des Nazis de s’approprier l’iconographie viking quand ils ont emprunté des runes pour créer le logo de l’infâme organisation des SS.
Heureusement, le travail rigoureux des archéologues et des historiens, présentés lors d’expositions comme celle-ci, remettent les pendules à l’heure. Les chercheurs ne possèdent pas encore toutes les réponses aux questions que nous nous posons au sujet des Scandinaves, mais les recherches se poursuivent. Ainsi, seule une petite partie de l’important site archéologique de Birka en Suède a jusqu’ici été fouillée.
Toutefois, vous pouvez continuer de profiter du plus grand trésor que nous ont laissé les Vikings : leurs merveilleuses histoires.
10) Les Vikings au Canada
Les Vikings sont arrivés à Terre-Neuve au début du 11ᵉ siècle et y ont fondé un campement, appelé aujourd’hui L’Anse aux Meadows. Les sagas scandinaves, rédigées au moins deux siècles plus tard, racontent les multiples expéditions en direction du Canada. Les vestiges archéologiques et les écrits sur la présence viking au Canada nous éclairent sur les tribulations des Scandinaves dans l’établissement et l’exploration d’une nouvelle frontière.
Leif Eriksson a été le premier à explorer délibérément cette terre inconnue. Les membres de son expédition étaient enchantés par la richesse des ressources naturelles – saumon, bois et même vigne sauvage –, ce qui les a incités à nommer le lieu Vinland (ou « terre du vin »).
10.1) L’Anse aux Meadows
En 1961, l’explorateur norvégien Helge Ingstad a fait une annonce importante : la découverte de vestiges d’un petit campement très ancien à L’Anse aux Meadows, à Terre-Neuve. Aujourd’hui, ces ruines sont toujours les seules preuves archéologiques reconnues de la présence scandinave au Canada. Le site comprend les fondations de huit structures principales qui se présentent sous la forme de crêtes herbeuses. Les premières fouilles menées par Anne Stine Ingstad ont confirmé que le site a été occupé par les Scandinaves il y a un millier d’années.
Il est possible que ce site ait été aménagé et occupé par Leif Eriksson et les membres de son expédition. Chaque bâtiment principal de L’Anse aux Meadows était sans doute une imposante demeure comprenant une grande salle commune et des quartiers privés pour le chef, sa famille et ses plus proches collaborateurs. Certaines petites huttes étaient peut-être réservées aux esclaves. Dans cette vitrine, vous verrez une fibule en bronze de presque 5 centimètres de long. Constituée d’une tige sans dentelure se terminant par un anneau très simple, elle devait être utilisée pour fermer un manteau. C’est l’un des premiers artéfacts vikings trouvés sur le site de L’Anse aux Meadows, la seule preuve tangible de la présence des Scandinaves au Canada.
10.2) Autochtones et Scandinaves
Au cours de leurs explorations d’autres régions du Vinland, les Scandinaves ont rencontré des Autochtones, qu’ils appelaient skraelings, terme désignant également les Autochtones du Groenland. Les sagas décrivent des contacts aussi bien amicaux que violents.
Cette vitrine présente un fragment de creuset en pierre trouvé sur un site archéologique de l’île de Baffin. Même si la roche semble ordinaire, il s’agit bel et bien d’un outil utilisé en métallurgie. Les scientifiques ont en effet découvert à l’intérieur des traces d’alliage de cuivre et d’étain ainsi que des sphérules de verre, ce qui laisse supposer que le creuset a été utilisé à haute température pour fondre des métaux non ferreux. Cette technique était inconnue dans la région avant l’arrivée des Européens. Compte tenu du lieu de la découverte, ce creuset fournit peut-être la preuve de contacts entre les Autochtones et les Scandinaves dans le grand Nord.
Partenaires et sponsors
L’exposition est une collaboration et une coproduction du Musée de l’histoire de Suède et de MuseumsPartner (Autriche).
Cercle royal des bienfaiteurs :
Gail et Bob Farquharson, James et Louise Temerty, Richard Wernham et Julia West