Winnie l'ourson
L'univers d'un classique
Date
À propos
Venez découvrir le monde merveilleux de cet adorable ourson et de ses amis.
Vous tomberez sous le charme aussi irrésistible qu'universel de l'un des personnages les plus aimés de la littérature de tous les temps – Winnie l'ourson – en venant voir cette exposition immersive et ludique. Enfants et adultes sont invités à découvrir ou redécouvrir le monde merveilleux de cet adorable ourson et de ses amis de la Forêt des rêves bleus.
Vous aimerez passionnément ces personnages à la fois pensifs et ingénieux dans cette exposition, qui comprendra des activités interactives et des scènes du livre immenses, et vous reconnaîtrez les thèmes universels de la collaboration, de l'amitié et de la tolérance qu'ils évoquent. L'exposition présentera des dessins, des lettres, des photographies et des souvenirs originaux de Winnie l'ourson et retracera l'histoire de l'association créative de l'auteur A.A. Milne et de l'illustrateur E.H. Shepard. La minute canadienne, en fin de parcours, vous fera découvrir une ourse noire de Winnipeg, l'inspiration canadienne de l'ours doré qui raffole du miel. Cette exposition est présentée au ROM, la seule étape de la tournée canadienne.
C'était un voyage magnifique et inattendu dans le passé et je suis tellement reconnaissante d'avoir connu cette lumière éclatante au cours de ces quelques mois qui ont été sombres.
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Winnie l’Ourson : l’univers d’un Classique
Arrêt no 1 : À l’origine, une vraie ourse canadienne nommée Winnie
NARRATRICE : Bienvenue à l’exposition Winnie l’Ourson : l’univers d’un classique, une exposition du Victoria and Albert Museum de Londres. Comme elle porte sur un livre d’enfants, faisons comme si nous lisions une histoire, une page à la fois, d’accord? C’est l’histoire d’un ours et d’un petit garçon. Elle commence au Canada, où...
A.A. MILNE : [essoufflé] Salut ! Désolés d’être en retard !
NARRATRICE : Ah, voici M. A. A. Milne, l’auteur de Winnie l’Ourson. Et toi, qui es-tu ?
CHRISTOPHER ROBIN : Christopher Robin, son fils ! Appelez-moi Christopher.
NARRATRICE : Super ! Vous venez pour la visite? Pour notre premier arrêt, revenons un siècle en arrière, au Canada, afin de rencontrer une vraie ourse nommée Winnie, dont s’est inspiré Winnie l’Ourson. En fait, Winnie était une petite ourse, une oursonne qui a fait tout le voyage du Canada au Zoo de Londres en 1914.
CHRISTOPHER ROBIN : Je n’étais pas encore né !
MILNE : C’était six ans avant ta naissance, pour être précis. Toi, tu es né en 1920.
NARRATRICE : Notre histoire commence donc dans une forêt, par une belle journée d’été. Une aventure en perspective. Nous sommes dans le train.
EFFET SONORE : Tchouk-tchouk.
NARRATRICE : Un train rempli de jeunes hommes enrôlés dans l’armée et partis se battre pendant la Première Guerre mondiale. Dans la forêt, on aperçoit des castors, un orignal... et toutes sortes d’autres animaux. Le train s’arrête à White River, en Ontario, et les soldats vont visiter la ville. L’un d’eux s’appelle Harry Colebourn et il est vétérinaire...
CHRISTOPHER ROBIN : Vété-vétéri... quoi ?
NARRATRICE : Vétérinaire. C’est un médecin qui s’occupe des animaux. M. Colebourn vient de Winnipeg.
MILNE : Winnipeg… c’est une ville qui est au centre du Canada ?
NARRATRICE : C’est bien ça, dans la province du Manitoba, juste à l’ouest de l’Ontario. À White River, les gens vendent toutes sortes de choses aux soldats. Des aliments, des boissons, des vêtements, une ourse...
CHRISTOPHER ROBIN : Une ourse ?
NARRATRICE : Eh oui ! Pour 20 $, ce qui ferait près de 450 $ aujourd’hui, M. Colebourn achète une petite ourse qui a perdu ses parents. Il l’emmène dans le train et lui donne le nom de Winnie, d’après sa ville d’origine, Winnipeg.
MILNE : Attendez, l’ourse que l’on voit sur ces photos est noire. Mais Winnie l’Ourson est plutôt jaune, non?
CHRISTOPHER ROBIN : Et ce n’est pas une femelle !
NARRATRICE : Attendez… Je… Vous connaissez Winnie, tous les deux, non ? L’ourse noire qui vit au Zoo de Londres.
[Un temps d’arrêt... puis Milne et Christopher se mettent à rire]
NARRATRICE : [soupir] Remontons dans le train, voulez-vous ?
NARRATRICE : Winnie la petite ourse noire devient la mascotte du régiment de soldats canadiens. Elle remonte le moral des troupes. Cela se faisait beaucoup pendant la Première Guerre mondiale, et les régiments rivalisent de créativité en adoptant des animaux de plus en plus exotiques : des oiseaux, des singes, des ânes...
MILNE : Et même un lionceau.
NARRATRICE : Vraiment ?
MILNE : Je lis le journal, vous savez.
NARRATRICE : Winnie passe donc quelques mois avec Harry. D’abord à Valcartier, au Québec... Vous la voyez, sur cette photo de groupe ?
CHRISTOPHER ROBIN : Oui, ici ! Assise sur les genoux du soldat. Elle est si petite !
MILNE : Ils ont tous un air si sérieux.
CHRISTOPHER ROBIN : Celui qui tient Winnie, lui, il sourit.
MILNE : C’est difficile de ne pas sourire quand on a une petite ourse adorable dans les bras. Mais tu connais ça, toi aussi, Christopher.
NARRATRICE : Winnie accompagne Harry dans le convoi naval qui se dirige vers l’Angleterre, de l’autre côté de l’Atlantique, pour poursuivre l’entraînement des soldats. Winnie vit dans une mer de tentes blanches. Les soldats aiment beaucoup Winnie, et c’est réciproque.
MILNE : Comment pouvez-vous savoir ce que ressent un ours ?
NARRATRICE : C’est vous qui demandez ça ?
MILNE : Winnie l’Ourson est un personnage fictif, Madame. Mais continuez, je vous en prie.
NARRATRICE : Colebourn dépose Winnie au Zoo de Londres à la fin de 1914, avant de rejoindre les tranchées en France. À la fin de la guerre, il en fait don au Zoo.
MILNE : Dites donc, un autre ours noir n’a-t-il pas été offert au Zoo ?
NARRATRICE : Cinq en tout dans la seule année 1914.
MILNE : Eh bien, vous avez bien étudié la question !
NARRATRICE : Les visiteurs adorent Winnie, qui fait le bonheur de toute une génération d’enfants. À l’époque, on avait même le droit d’entrer dans sa cage pour la nourrir, si on savait à qui s’adresser. À vrai dire, à l’époque, il suffisait de quelques sous pour...
MILNE : Merci, mais passez-nous les détails.
CHRISTOPHER ROBIN : Hé, c’est moi sur cette photo, je donne du lait condensé à Winnie ! Salut, Winnie, c’est bon, hein ! Bon, c’est ça, l’histoire de Winnie l’Ourson ?
MILNE : Pas tout à fait, Christopher. C’est juste l’histoire de Winnie, l’ourse noire canadienne qui a inspiré les livres de Winnie l’Ourson.
NARRATRICE : Maintenant que nous connaissons la vraie Winnie, l’histoire de Winnie l’Ourson peut commencer. Prochain arrêt : notre imagination !
Arrêt no 2 : Salut ! Voici Winnie l’Ourson et ses amis !
NARRATRICE : Tenez, M. Milne, je vous vois très bien près du feu crépitant dans votre maison de campagne à Cotchford Farm, à 90 kilomètres au sud de Londres. C’est l’hiver... vous fumez votre pipe, votre préférée, et vous portez ce nœud papillon qu’on voit si souvent sur les photos.
MILNE : Ah oui… une soirée douillette. Peut-être que je bois aussi une tasse de thé en lisant le Times. Ma tête est remplie d’actions en bourse, d’obligations et autres soucis d’adultes quand tout à coup...
NARRATRICE : Christopher descend l’escalier, comme on le voit sur le dessin ici. Une masse de cheveux blonds, un sourire penaud, il tient la rampe de l’escalier.
CHRISTOPHER ROBIN : Je traîne mon ourson en peluche derrière moi. Je vais aller voir Papa et lui demander de me raconter une histoire.
NARRATRICE : Bien sûr. Il te prendra sur ses genoux, commencera à te lire l’histoire et... tous tes amis apparaîtront ! Vous pouvez les voir, vous aussi, chers visiteurs, à côté du mot « Hallo ». Le mot « Hallo » est presque aussi grand que vous les enfants ! Et voici Winnie l’Ourson, accroché à un ballon bleu qui s’envole vers le plafond.
CHRISTOPHER ROBIN : Salut, Winnie, salut !
NARRATRICE : Derrière le H, se cache l’ami de Winnie Hi-Han, l’âne gris aux longues oreilles tombantes. Puis Kangou, la maman kangourou brun foncé avec un tablier blanc qui donne à manger à Rou dans la chaise haute, rouge. Ensuite, à côté du premier L, tu verras Tigre, le tigre bondissant qui se tient sur ses pattes de derrière.
MILNE : N’oubliez pas Hibou perché sur le deuxième L. Le vieil oiseau est presque aussi grand que Winnie.
EFFET SONORE : Boum, boum, boum.
NARRATRICE : Chers visiteurs, vous connaissez peut-être mieux les amis de Winnie sous les noms de Bourriquet, Grand Gourou et Petit Gourou, Tigrou, Porcinet, Maître Hibou et Coco Lapin, les noms qu’ils ont dans les films de Disney. Mais dans ce dialogue imaginaire avec M. Milne et son fils Christopher, nous allons conserver les noms qu’ont les personnages des livres.
NARRATRICE : Et enfin, dans le O, il y a Cochonnet, le tout petit cochon qui porte une petite combinaison rayée et qu’on voit en train de danser.
MILNE ET CHRISTOPHER ROBIN : Allez Cochonnet, allez ! Allez Cochonnet, allez... allez... (ils se taisent, gênés).
NARRATRICE : Allons maintenant au prochain arrêt. Tournez à droite et entrez dans la chambre de Christopher enfant.
CHRISTOPHER ROBIN : Euh, elle est un peu en désordre...
NARRATRICE : Ne t’en fais pas, les employés du Musée l’ont un peu rangée. Chers visiteurs, entrez donc ! Et regardez toutes ces peluches sur la commode !
Arrêt no 3 : La chambre et les jouets de Christopher
NARRATRICE : À Cotchford Farm, Christopher avait toute une collection de peluches. Voici Winnie l’Ourson, dans la vitrine, là, avec Cochonnet, Hi-Han, Kangou et Tigre. Le petit garçon...
CHRISTOPHER ROBIN : Vous avez mis mes jouets dans une vitrine ?
NARRATRICE : Ce sont en fait des reproductions de personnages du film Goodbye Christopher Robin...
CHRISTOPHER ROBIN : Goodbye ? Ça veut dire que je suis parti ?
NARRATRICE : Eh bien, j’imagine que tu le découvriras quand tu grandiras. Le petit garçon n’allait nulle part sans ses peluches ! Regarde la photo de gauche : c’est toi, Christopher Robin, avec Winnie l’Ourson, dehors, dans le grand noyer...
NARRATRICE : Ta maman a acheté l’ourson en peluche chez Harrod’s en 1921...
MILNE : Ah, quel grand magasin fantastique ! Le meilleur de Londres et donc le meilleur au monde !
NARRATRICE : Et ils ont joué ensemble, avec les autres peluches arrivées plus tard dans la chambre d’enfants, jusqu’à ce que la vie de l’ourson prenne un nouveau tournant.
MILNE : Eh bien, c’est une belle collection de photos de famille à côté de ton lit, Christopher. En haut, toi et moi... Ah mon Dieu ! Est-ce que j’ai vraiment un aussi grand front ? Et voici une photo de ta maman et toi.
CHRISTOPHER ROBIN : Là, c’est moi en train de jouer avec Winnie l’Ourson.
NARRATRICE : Les animaux en peluche ont accompagné le jeune Christopher dans la forêt dans ses nombreuses aventures. Milne s’est inspiré des histoires et des jeux et aventures de son fils...
MILNE : De ma propre enfance, aussi, et de toutes mes aventures à la campagne avec mes frères, quand j’étais petit.
NARRATRICE : Et maintenant… voilà les effets spéciaux pour la naissance de Winnie l’Ourson !
EFFETS SONORES : applaudissements et cris
[Pause]
CHRISTOPHER ROBIN : C’est juste un jouet en peluche.
MILNE : Pas très vivant, en fait.
NARRATRICE : Mais M. Milne, ce sont vos histoires qui l’ont rendu vivant ! Vous avez pris les animaux et les aventures nées de l’imagination d’un petit garçon et ils sont devenus réalité.
MILNE : (embarrassé) Quoi ! Ce sont les dessins de Shepard qui ont vraiment mis en valeur Winnie l’Ourson. Ernest et moi travaillions si bien ensemble. Ernest, où es-tu ? Viens me rejoindre. Viens saluer nos visiteurs !
[Pause]
NARRATRICE : J’ai bien peur que le Musée n’ait pas assez d’argent pour accueillir une personne de plus pour la tournée. Les temps sont durs, vous savez. Ha, ha !
MILNE : Mais il est impossible de raconter l’histoire de Winnie l’Ourson sans Shepard.
NARRATRICE : Je vais voir ce que je peux faire. Pour le moment, allons au quatrième arrêt. Rendez-vous à la table à dessin de Shepard.
Arrêt no 4 : Illustrer Winnie l’Ourson
NARRATRICE : Artiste reconnu, E. H. Shepard est un dessinateur humoristique qui travaille pour le magazine Punch à Londres en 1921. Ce magazine est un peu comme Croc ou Urbania au Canada, en plus intellectuel.
MILNE : Tout le monde connaît Punch. Tout le monde l’a dans son salon.
NARRATRICE : Milne est rédacteur adjoint chez Punch et écrit toujours pour le magazine en 1923. C’est alors qu’on demande à Shepard d’illustrer certains poèmes de Milne écrits pour les enfants et publiés en feuilletons dans le magazine avant de paraître sous le titre de When We Were Very Young.
MILNE : Vous savez, mon premier poème à propos d’un ourson a été publié dans ce recueil-là !
NARRATRICE : C’est un succès de librairie, non ?
MILNE : Comment pourrait-il en être autrement, avec un vers comme celui-ci : « Un ourson, quoi qu’il fasse, aura toujours une bedaine bien grasse. »
[Christopher rigole]
NARRATRICE : Milne demande à Shepard d’illustrer le livre qu’il écrit sur Winnie l’Ourson. Ah, le voici... Bonjour, M. Shepard.
CHRISTOPHER ROBIN : Où ça ?
NARRATRICE : [d’une voix forcée] Bonjour, Alan ! Content de te voir, Christopher !
CHRISTOPHER ROBIN : [chuchotant] Qu’est-ce qu’elle fait, ta narratrice, Papa ?
MILNE : [chuchotant] Je pense qu’elle essaie d’imiter la voix d’Ernest.
CHRISTOPHER ROBIN : [chuchotant] Fais-la taire, s’il te plaît.
NARRATRICE : [se râcle la gorge, puis reprend sa voix normale] Alors, ne parlons que de M. Shepard. Milne invite l’illustrateur chez lui, à Londres et dans sa maison de campagne, pour faire le croquis de Christopher, de ses peluches, et de scènes de la forêt d’Ashdown, près de la maison de Milne. La forêt qui a inspiré le Bois de Cent Arpents, appelé Forêt des Rêves Bleus dans les films de Disney.
CHRISTOPHER ROBIN : Sur la photo, c’est le pont où on joue aux Bâtons de Winnie ?
NARRATRICE : La photo de gauche montre en fait le pont de Posingford dans la forêt d’Ashdown juste après sa construction en 1907. Je me demande si tous ces hommes sur ce petit pont piétonnier en bois ont aidé à le construire. À droite, on voit l’illustration de Shepard représentant le pont. C’est là que, dans le livre, Winnie et ses amis font la course pour voir les bâtons flotter en aval.
CHRISTOPHER ROBIN : J’avais raison !
NARRATRICE : Dans cette vitrine-là, il y a...
MILNE : Le fils de Shepard, Graham, a un ourson exactement pareil ! C’est Growler, non ?
NARRATRICE : Non, ce n’est pas lui, mais c’est le même type d’ourson.
CHRISTOPHER ROBIN : Et voici Graham sur la photo avec sa maman. Salut, Graham !
NARRATRICE : Shepard s’est servi de Growler, un ourson ventru et court sur pattes, pour dessiner des oursons en peluche dans ses illustrations antérieures pour Punch. Ses dessins de Winnie l’Ourson ressemblent davantage à Growler, le nounours de son fils. Allons, contournons ce mur pour rejoindre le prochain arrêt...
EFFET SONORE : Craquement de porte
NARRATRICE : ... Et entrons dans la forêt.
Arrêt no 5 : Dans la forêt
NARRATRICE : M. Milne, j’aime beaucoup cette citation, sur le mur !
MILNE : Elle est tirée du livre Winnie l’Ourson : « Le soleil était encore au lit, mais, dans le ciel au-dessus du Bois de Cent Arpents, il y avait une lueur qui semblait montrer qu’il était en train de s’éveiller et qu’il rejetterait bientôt ses draps d’un coup de pied. »
NARRATRICE : Et devant nous, voici la carte dessinée dans les pages de garde par Shepard et représentant le Bois de Cent Arpents. C’est le joyau de notre exposition.
MILNE : Bien, d’accord ! Et ici, à côté de la carte, ma lettre à Shepard pour lui expliquer les sites qu’il devait illustrer. Notre collaboration à son meilleur !
NARRATRICE : Oui, et la carte dessinée par Shepard après qu’il ait lu votre magnifique lettre. Il a dessiné Cochonnet devant sa maison, et là, cet arbre dans le coin gauche. Et juste en haut, Winnie assis sur une bûche, les yeux fixés sur le bosquet de pins où il a posé un piège pour les éphalants. Hi-Han dans son coin maussade plutôt marécageux, est représenté dans le coin inférieur droit. Et te voilà, Christophe ! Tu as ta maison dans la forêt, toi aussi, à l’intérieur de cet arbre avec des oiseaux posés sur une branche. Tout est là, tout l’univers de Winnie l’Ourson.
MILNE : Il y a beaucoup d’arbres sur la carte, non ?
NARRATRICE : Shepard aimait beaucoup dessiner les arbres. Regardez les croquis, à droite. Shepard a dépeint diverses espèces d’arbres pour donner un air distinct aux différents sites des histoires que contiennent les albums. Des pins et la maison de Hibou, avec cette grande branche qui descend jusqu’au sol…
CHRISTOPHER ROBIN : Regardez ! Juste derrière nous, c’est la maison de Hibou. Tu vois, Papa ? La porte avec une petite échelle et une grosse botte noire.
MILNE : Eh oui, et un dessin de toi et Winnie au-dessus de la botte, et juste à côté, un croquis en noir et blanc de Winnie visitant Hibou dans son arbre.
CHRISTOPHER ROBIN : Je vais rendre visite à Hibou !
MILNE : Mais Christopher, j’ai bien peur que nous ne puissions pas tous passer par cette petite porte.
CHRISTOPHER ROBIN : Moi, je peux !
EFFET SONORE : Bruits de pas d’enfant qui s’éloignent.
[CHRISTOPHER ROBIN : Cri de joie entendu de loin] Regarde, Papa ! De l’autre côté de cette porte, c’est l’entrée de la maison de Winnie !
NARRATRICE : Peut-être que nous, les grands, nous devrions contourner l’arbre pour aller voir derrière.
MILNE : Et il y a une sonnette, avec un écriteau qui dit : « Mr Sanders ».
CHRISTOPHER ROBIN : J’arrive, Winnie !
EFFET SONORE : Sonnerie. Bruits de pas d’enfant qui s’éloignent.
MILNE : [rires] Eh bien ! J’imagine qu’il restera un bon moment chez Winnie.
NARRATRICE : Alors, avançons. Suivez le bourdonnement des abeilles vers le prochain arrêt.
Arrêt no 6 : Les histoires
NARRATRICE : Les livres de Winnie l’Ourson racontent des histoires brèves. Des mini-aventures qui permettent souvent de régler des problèmes. Les illustrations sur ce mur racontent l’histoire des abeilles qui bourdonnent, de leur ruche placée en haut dans l’arbre et de l’envie qui prend à Winnie de prendre une petite lichée de miel. Regardez cette illustration de Winnie qui grimpe à l’arbre, et qui...
MILNE : Chère Madame, est-ce que c’est une glissoire, à votre droite ?
CHRISTOPHER ROBIN : Youpi !
MILNE : À mon époque, les musées n’auraient jamais...
NARRATRICE : Ça a l’air bien amusant.
MILNE : [déçu] C’est seulement pour les enfants ?
CHRISTOPHER ROBIN : Super !
NARRATRICE : J’en ai bien peur. Retournons aux illustrations de Winnie et des abeilles. Elles montrent Winnie qui, après avoir entendu les abeilles, essaie de s’emparer du miel à l’aide d’un ballon. D’abord, on voit Winnie grimper à l’arbre, puis Winnie qui dégringole, en rebondissant d’une branche à l’autre. C’est alors qu’il décide d’utiliser le ballon bleu de Christophe Robin... Vous vous rappelez, au début de l’exposition, Winnie tenant un ballon et s’envolant vers le plafond ? C’est Winnie qui tente de s’emparer du miel.
MILNE : Mais il n’y arrive pas, n’est-ce pas ?
NARRATRICE : Chut ! Ne révélez pas la fin ! Cette histoire porte sur la créativité. La prochaine série de dessins porte sur l’esprit d’équipe. On y voit Cochonnet et Winnie par une journée de grand vent. Ils se rendent chez Hibou et...
CHRISTOPHER ROBIN : Papa, papa, regarde derrière nous ! C’est le pont des Bâtons de Winnie. Et la rivière, sur le plancher.
MILNE : Comment est-ce possible ?
NARRATRICE : C’est une chose ultramoderne appelée « projecteur numérique ». Vous voyez ? Un faisceau de haute intensité traverse des milliers de pixels en mouvement dans un écran à cristaux liquides…
[Pause]
MILNE : C’est de la science-fiction. Je suppose qu’il faudra que j’aille voir.
NARRATRICE : Avant de partir, M. Milne, dites-nous donc ce qu’il arrive à Cochonnet et Winnie quand ils vont rendre visite à Hibou par cette journée de grand vent ?
MILNE : Ah, c’est l’une de mes histoires préférées ! La maison de Hibou s’effondre à cause du vent. Hibou et Winnie soulèvent Cochonnet, qui passe par la boîte aux lettres et sort toute la bande d’un mauvais pas. C’est une histoire qui célèbre l’esprit d’équipe !
EFFET SONORE : Bruit de pas qui s’éloignent.
NARRATRICE : À présent, mieux vaudrait aller rejoindre M. Milne et Christopher. Avez-vous déjà joué aux Bâtons-de-Winnie ? Chaque personne lance deux bâtons dans la rivière d’un côté du pont. Ces bâtons flottent et disparaissent, puis... puis... chacun espère que son bâton sera le premier à réapparaître de l’autre côté du pont !
CHRISTOPHER ROBIN : Tu as gagné, Papa !
MILNE : J’aime bien ce jeu.
NARRATRICE : Nous utilisons des Bâtons-de-Winnie dans cette exposition pour mettre le groupe à l’honneur. Il y a quelques autres thèmes semblables dans cette section. Chaque histoire est une leçon de vie, a une morale. La prochaine section s’intitule L’art de la narration. Pour y arriver, il faut quitter le Bois de Cent Arpents...
MILNE : Est-ce vraiment nécessaire ?
NARRATRICE : Les gens veulent connaître la genèse des livres, savoir comment ils ont vu le jour.
CHRISTOPHER ROBIN : Encore une fois sur la glissoire ?
NARRATRICE : D’accord, mais fais vite. Nous allons avancer, mais toi, reste près du mur extérieur du Musée, cette fois-ci.
Arrêt no 7 : L’art de la narration
NARRATRICE : Les livres de Winnie l’Ourson marient admirablement le texte et l’image. Milne et Shepard collaborent étroitement, les ébauches vont et viennent, changent et s’échangent ! Le résultat final ? Les textes de Milne et les dessins de Shepard donnent vie aux histoires, comme si elles bondissaient de la page.
MILNE : Ah, comme j’aimerais qu’Ernest soit avec nous.
NARRATRICE : Voulez-vous que j’imite encore une fois la voix de Shepard ?
CHRISTOPHER ROBIN : Non, non !
NARRATRICE : Dans ce dessin, Shepard montre Winnie assis sur une pierre au milieu d’un ruisseau. M. Milne, parlez-nous du texte qui l’accompagne.
MILNE : « Le soleil était si délicieusement chaud, et la pierre, qui était restée longtemps assise au soleil, était si chaude, elle aussi, que Winnie avait presque décidé de continuer à être Winnie au milieu au ruisseau pendant le reste de la matinée, lorsqu’il se souvint de Lapin. »
NARRATRICE : Maintenant, regardez l’illustration de Shepard : Winnie, l’air heureux, se prélasse au soleil, ravi de ne rien faire. Ensemble, l’image et le texte évoquent une scène... vous voyez, cela commence à ressembler à une véritable visite.
MILNE : Remarquable travail !
CHRISTOPHER ROBIN : Je peux retourner au pont des Bâtons-de-Winnie ?
NARRATRICE : Peut-être plus tard. Dans la prochaine série d’illustrations, nous voyons Winnie en train de traverser la forêt, se dirigeant vers la maison de Lapin...
MILNE : C’est juste avant qu’il reste coincé dans la porte, car il a mangé trop de miel et bu trop de lait condensé.
NARRATRICE : En marchant, il fredonne un air. Comme on le voit sur le dessin : Tra-la-la, tra-la-la… Connaissez-vous la fin de la chanson ?
CHRISTOPHER ROBIN : Tra-la-la, tra-la-la, Tra-la-la-la-laire…
MILNE : [plus fort] Lon-lon-la, Lon-lon-laire.
CHRISTOPHER ROBIN ET MILNE : [encore plus fort] Lon-lon-la, Lon-lon-la, Lon-lon-laire…
CHRISTOPHER ROBIN, MILNE ET LA NARRATRICE : [encore beaucoup plus fort] Lon-lon-la, Lon-lon-laire…
[ILS S’ARRÊTENT POUR REPRENDRE LEUR SOUFFLE]
NARRATRICE : Excusez-nous, c’est un air très entraînant. Shepard annonce la couleur en dessinant d’abord le paysage. Puis il ajoute l’ourson. Sur ce dessin, on voit bien les traits de crayon rapides qui forment le sous-bois derrière Winnie.
MILNE : Comme le décor d’un théâtre.
NARRATRICE : Précisément. Bon, un dernier exemple ? Allons vers ce petit mur triangulaire au fond qui porte le titre Créer des personnages.
CHRISTOPHER ROBIN : Est-ce que je peux aller colorier à la table des enfants ?
MILNE : Seulement si tu ne veux pas en savoir plus sur le travail de ton papa.
EFFET SONORE : Bruit de pas d’enfant qui s’éloignent.
NARRATRICE : Ici, nous avons deux versions de la même scène. M. Milne, j’aimerais beaucoup que vous nous lisiez l’histoire. Comment avez-vous écrit cette scène ?
MILNE : « Christophe Robin s’en venait de la Forêt vers le pont ; il se sentait tout ensoleillé et insouciant, tout à fait comme si deux fois dix-neuf n’avait aucune importance, et ça n’avait vraiment pas d’importance par une après-midi aussi heureuse... »
NARRATRICE : Deux fois dix-neuf, c’est quoi, au juste ?
MILNE : Trente-huit, non ?
NARRATRICE : Mais quel est le rapport avec une marche en forêt ?
MILNE : Aucun. Justement.
NARRATRICE : Le premier dessin de Shepard montre Christophe debout, le visage tourné vers le soleil. Le second le montre en train de manger une pomme et de donner un coup de pied dans les feuilles. C’est la deuxième illustration qui a été retenue.
MILNE : On sent vraiment l’insouciance dans ce dessin.
NARRATRICE : [imitant la voix de Shepard] Merci, mon ami !
MILNE : Non, je vous en prie.
NARRATRICE : Eh bien, rendons-nous au prochain arrêt, jusqu’au mur intitulé La mise en page.
Arrêt no 8 : La mise en page
NARRATRICE : Le dessin de droite est l’un des plus célèbres de Winnie l’Ourson.
MILNE : Ah oui, c’est quand Winnie reste coincé dans la porte de Lapin ! Voyez-vous comme seules sa tête et ses pattes de devant dépassent de l’arbre ?
NARRATRICE : [rires] Et ici, Christophe, Lapin et tous ses amis forment une chaîne pour tirer, tirer, tirer Winnie, comme s’ils jouaient au tir à la corde. Vous voyez comme Shepard a dessiné Christophe et les lapins, puis ajouté une flèche pour suggérer qu’il serait possible d’ajouter d’autres amis. Un dessin en noir et blanc, mais tellement vivant !
MILNE : Dans le livre, cette scène s’étend sur deux pages et montre des souris, un papillon, une libellule et un hérisson que personne ne veut toucher. Christopher, tu as adoré cette histoire, pas vrai ? Christopher? Où es-tu ? Allons bon, où est-il donc passé ?
EFFET SONORE : Bruits de pas d’adulte qui s’éloignent.
NARRATRICE : M. Milne ? Eh bien, je vois que Christopher est toujours en train de colorier à la table d’activités. Allons maintenant vers la section où nous sommes présentés à Winnie. Voyez-vous le livre ouvert, juste devant ? Allons voir.
Arrêt no 9 : Présentation de Winnie
NARRATRICE : Voici une page de la première édition de La maison de Winnie. Le texte est imprimé à partir de blocs de lettres individuelles présentés dans un cadre. Les images sont composées à partir de... euh, il va vraiment falloir que je lise ça...
EFFET SONORE : Bruit de froissement de papiers.
NARRATRICE : Shepard utilise la technique du cliché trait. C’est compliqué. Il faut travailler à l’encre, puis photographier le dessin, exposer le négatif sur une plaque de zinc recouverte d’une couche de gélatine, puis utiliser la lumière, de l’eau et enfin de l’acide pour révéler les zones mises à nu. Et voilà ! On obtient une plaque où les lignes originales dessinées par l’illustrateur sont intactes.
MILNE : En un mot, c’est de la magie !
NARRATRICE : Non, pas de la magie, de la science. Les clichés traits comme celui-ci sont ensuite ajoutés au texte encadré, pour que les images et le texte soient imprimés en même temps.
CHRISTOPHER ROBIN : C’est le livre de Winnie l’Ourson, Papa ?
MILNE : Sans aucun doute. Je me rappelle très bien la première fois où nous avons présenté Winnie au public la veille de Noël 1925, en publiant une histoire dans le London Evening News intitulée Ces abeilles sont de la mauvaise espèce. Cela avait « bourdonné » fort [rires] dans l’opinion publique avant même la parution du livre de Winnie l’Ourson en 1926. Un... hum !... modeste succès.
NARRATRICE : Eh bien, l’histoire a montré que vous en avez vendu 48… 50…
MILNE : [horrifié] Sûrement plus !
NARRATRICE : … 50 millions d’exemplaires ! [rires]
MILNE : [soulagé] Ouf !
CHRISTOPHER ROBIN : Regarde, Papa, encore des livres !
MILNE : Une minute, s’il te plaît.
NARRATRICE : Quand vous voulez, M. Milne. Les livres sont dans les vitrines à votre droite.
CHRISTOPHER ROBIN : Il y en a tellement de différents ! En voici un avec un dessin de M. Shepard !
MILNE : Quelqu’un veut un thé ?
CHRISTOPHER ROBIN : Super, il y a même des livres brochés !
MILNE : [gêné] Ah zut !
NARRATRICE : Près de quarante ans après la parution des albums, les histoires ont été rééditées sous forme de livres brochés. Avant..., M. Milne, pourriez-vous revenir à La maison de Winnie l’Ourson ? Voyez-vous la grande série d’épreuves en couleur à droite de la vitrine lorsqu’ils ont ajouté de la couleur aux images ? Ces épreuves datent de 1957. Elles sont tirées du World of Pooh qui combinait les deux livres. C’est Shepard lui-même qui a coloré les images.
MILNE : C’est vraiment moi qui ai approuvé ce jaune pour l’ourson ?
NARRATRICE : Sûrement. Ce sont les deuxièmes éditions des deux livres avec des pages titres en couleur.
MILNE : Ce n’est pas trop orange ? Oh mon Dieu...
NARRATRICE : La section finale s’en vient. Tout le monde est prêt ?
MILNE : Quoi, ce n’est pas encore fini ? Qu’est-ce qu’on peut faire d’autre avec des livres ?
NARRATRICE : Nous allons le découvrir, voulez-vous ? Venez par ici, sous les parapluies. Il n’y a que deux vitrines, mais elles sont immenses.
Arrêt no 10 : Un ourson très populaire
NARRATRICE : Les livres de Winnie l’Ourson ont donné une renommée internationale au petit ourson et à ses amis. La création de Milne et Shepard...
CHRISTOPHER ROBIN : Et la mienne, celle de Christopher!
NARRATRICE : … a inspiré toute une gamme de publicités.
MILNE : Cette publicité en haut à droite, qui montre Winnie, coloré en jaune, grimpant à un arbre en noir et blanc pour atteindre le miel…
NARRATRICE : Oui ?
MILNE : En bas, il est écrit quelque chose qui se traduirait par : « Suivez-moi pour trouver les meilleurs emplois... » Pourquoi suivrait-on Winnie pour décrocher le meilleur emploi ?
NARRATRICE : C’est ironique, j’imagine.
MILNE : Eh bien, cela explique peut-être aussi pourquoi on a créé un livre d’exercice de Winnie. On le voit portant un pantalon de jogging gris et des chaussures de course. On invite les acheteurs du livre d’exercice à tonifier leurs muscles et à traverser la forêt au pas de course comme s’ils étaient forts comme un ours. Quoi ! Winnie l’Ourson ne va jamais au pas de course. Il flâne, il lambine...
NARRATRICE : Regardez ! Les livres ont connu un vif succès en Russie quand Winnie est devenu Vinni-Pukh. Il a même eu sa propre émission de radio et son dessin animé...
MILNE : Attendez ! C’est quoi, cette peluche ?
NARRATRICE : C’est Vinni-Pukh, la version russe de Winnie.
[Pause]
CHRISTOPHER ROBIN : Ça va, Papa ?
MILNE : On dirait un ornithorynque. Hum !
NARRATRICE : [en aparté] Attendez de voir ce qu’ils ont fait des autres animaux.
[reprenant une voix normale] Les livres ont été traduits dans une cinquantaine de langues, la plupart reprenant les illustrations de Shepard. Allons voir l’autre vitrine, en face de la musique et des suites inspirées par Winnie l’Ourson et écrites par d’autres écrivains...
MILNE : Excusez-moi, vous avez bien dit d’autres écrivains ? Mais...
NARRATRICE : Nous y voici : c’est l’œuvre de M. Walt Disney.
MILNE : Qui ?
NARRATRICE : Un Américain. Vous l’avez rencontré en 1937.
MILNE : Ah oui, un homme charmant. Venant du milieu cinématographique, si je me souviens bien.
NARRATRICE : Oui ! Il possédait un studio près de Los Angeles.
CHRISTOPHER ROBIN : Dites-moi, cette image de Winnie dans la maison de Lapin, ça vient d’un film ?
NARRATRICE : Oui, ce sont les images créées pour le film de 1968 intitulé Winnie l’Ourson dans le vent. M. Milne, votre famille a vendu les droits à l’entreprise Disney, qui a fait le film... et d’autres choses, aussi. Là-bas, cette peluche de Winnie l’Ourson, c’est eux qui l’ont produite, et cette maison de Winnie en Lego Duplo, c’est eux qui l’ont autorisée...
CHRISTOPHER ROBIN : Mais ce n’est pas la maison de Winnie !
NARRATRICE : Pourtant, tu vois bien que les blocs Lego Duplo reproduisent les différentes parties de la maison. Par exemple, la pancarte « Mr Sanders » en haut de la porte. La sonnette peinte sur le tronc de l’arbre brun. Il y a même des blocs de Winnie, Cochonnet, Hi-Han et deux pots de miel violets.
CHRISTOPHER ROBIN : [rires] Les pots de miel sont presque aussi grands que Hi-Han !
MILNE : Cette glissoire est nouvelle, et pourtant… Oh, j’imagine que Winnie et ses amis s’amuseraient bien avec une glissoire ! Je suis très content qu’ils y aient pensé, pas toi, Christopher ?
CHRISTOPHER ROBIN : Papa, ces choses-là, à gauche, on les reconnaît bien, non ?
NARRATRICE : En 1930, l’homme d’affaires américain Stephen Slesinger a été le premier à créer le système des permis commerciaux en acquérant les droits de fabriquer des produits inspirés de Winnie aux États-Unis et au Canada. Ces figurines de papier représentant les personnages des livres ont connu un succès fou. Et regardez en haut, à gauche : Parker Brothers a inventé un jeu de société.
CHRISTOPHER ROBIN : Veux-tu jouer avec moi, Papa ?
MILNE : Pourquoi pas ? Il y a quatre pions sur cette petite planche. Voyons qui ira le plus rapidement. Un pion pour moi et un pour toi, Christopher.
NARRATRICE : Je veux jouer, moi aussi. Et vous, chers visiteurs ? Il ne reste qu’un pion… La visite est finie, mais ne partez pas tout de suite ! Détendez-vous, restez avec nous un moment dans l’univers de Winnie l’Ourson et du Bois de Cent Arpents. Le soleil brille, les abeilles s’affairent à fabriquer leur miel. Sans doute que Winnie viendra bientôt nous rejoindre. Je suis certaine qu’il serait ravi de vous rencontrer.
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